Venu porter secours à un marginal, des pompiers ont pris des coups hier matin à Toulouse. Les policiers ont dû s'employer pour maîtriser cet homme très alcoolisé.
«Servir ou mourir», rappelle la devise des sapeurs-pompiers de Paris. Seulement il existe des limites à l'exercice. Hier matin, alertée à 5 h 20, une équipe d'assistance aux victimes du centre de secours Jacques-Vion, à Toulouse, en a fait les frais. L'équipage s'est rendu sur l'île du Ramier pour porter secours à un homme visiblement pas aux mieux. Ce marginal qui vit dans une caravane hors d'âge souffrait de sérieux problème respiratoire.
Sur place les pompiers découvrent un homme inconscient qu'ils essayent de «stimuler» pour évaluer la gravité de son état. Seulement le «patient» n'a pas aimé ce réveil. Et les ennuies ont commencé. Cet ancien légionnaire qui n'a perdu toute sa vitalité passée, s'est transformé en furie. Les trois pompiers ont bien essayé de le maîtriser mais ils ont dû quitter la caravane après avoir pris des coups, sans même avoir le temps de récupérer leur matériel.
La police a été appelée en renfort et deux équipages de la brigade anticriminalité sont arrivés pour «calmer» le malade. Un couteau dans une main, une barre de fer dans l'autre, l'homme voulaient en découdre. Face aux policiers, il a finalement posé ses armes mais il a quand fallu quatre fonctionnaires pour le maîtriser et lui passer des menottes. Un exercice physique qui a permis d'écarter le diagnostique de détresse respiratoire… Le suspect, âgé de 52 ans, a poursuivi sa nuit en cellule de dégrisement, au commissariat central. Il a été laissé libre hier après-midi avec une composition pénale. Les pompiers ont peu apprécié l'incident. «Nous venons aider, sauver parfois mais certains, surtout quand ils sont alcoolisés, nous traitent comme des adversaires, déplore un professionnel du secours. C'est stressant, fatiguant et démotivant».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/30/2096772-des-pompiers-en-intervention-agresses-par-un-marginal.html
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