Trois mois après l'explosion de deux bouteilles d'un mélange inflammable dans un bus Tisséo, quartier Reynerie, à Toulouse, un lycéen de 17 ans a été interpellé par les enquêteurs de la sûreté départementale.
L'affaire avait soulevé indignation et colère auprès des agents et chauffeurs de bus de Tisséo, à Toulouse. Trois mois après l'explosion de deux bouteilles contenant un mélange d'acide et d'aluminium dans un bus de transport en commun de la ligne 14, quartier Reynerie, à Toulouse, les enquêteurs du groupe de surveillance et d'investigations sur les bandes (GSIB), de la sûreté départementale, ont interpellé un suspect. Un lycéen de 17 ans, en garde à vue au commissariat central depuis mercredi a été déféré, hier, devant le parquet des mineurs. Soupçonné d'avoir participé à cette attaque, il est poursuivi pour «dégradation de biens à l'aide de moyens explosifs dangereux pour les personnes dans un bus.» Des faits graves qui auraient été reconnus par le jeune suspect qui n'a visiblement pas mesuré les conséquences et l'impact d'une telle agression. Un peu par jeu ou par défi, cet adolescent aurait également indiqué ne pas avoir participé à la préparation du cocktail explosif. Son ADN aurait été retrouvé sur l'une des deux bouteilles.
Le dimanche 25 janvier vers 17 heures, entre les arrêts «Lac de Reynerie» et «Bellefontaine», deux adolescents montent dans un bus Tisséo de la ligne 14 pour demander un renseignement au chauffeur avant de redescendre aussitôt. Mais entre-temps, deux bouteilles contenant un mélange explosif d'acide et d'aluminium sont déposées dans le véhicule. Une première explosion retentit accompagnée d'une fumée blanche et d'une forte odeur d'acide. Le chauffeur a le réflexe d'arrêter son véhicule et de faire descendre quelques passagers qui se trouvent au fond du bus. Une bouteille située à l'arrière du siège conducteur est éventrée et des salissures apparaissent. L'incident provoque immédiatement un vif émoi au sein des agents de Tisséo et des syndicats dont certains avaient déjà pointé du doigt «la dangerosité de la ligne 14.»
Durant cinq jours, le trajet du bus est dévié et un CHSCT extraordinaire est aussitôt convoqué. Les enquêteurs du GSIB, spécialisés dans les violences urbaines, font un minutieux travail de recoupement grâce notamment aux images de la vidéo surveillance du bus. Un outil technique d'une grande efficacité dans l'aide à l'enquête puisque les signalements des suspects vont d'abord permettre aux effectifs de police de proximité d'effectuer un premier travail de reconnaissance.
Grâce aux différents indices techniques et aux témoignages, les enquêteurs du GSIB identifient un suspect. Un lycéen de 17 ans domicilié quartier Reynerie et qui n'avait jamais fait parler de lui auparavant. Une décision judiciaire était attendue hier soir.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/24/2093222-bombe-artisanale-bus-tisseo-etait-lyceen-17-ans.html
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