Le jeune homme de 21 ans était convoqué devant le tribunal correctionnel pour le vol, en décembre, de chèques appartenant à son oncle et sa tante. Des faits auxquels se sont ajoutées de nouvelles violences à l'égard de sa sœur, commises entre la convocation en justice et le jour de la comparution.
Vol chez sa grand-mère
Les premiers débordements remontent donc à la fin d'année dernière. Parce qu'il a besoin d'argent « pour être indépendant », le prévenu dérobe les chèques de son oncle et sa tante, chez sa grand-mère, au cours d'un week-end en famille. « Les chèques étaient dans la cuisine ou dans la salle à manger, a reconnu, hier, le jeune homme hagard. Eux devaient être au lit ou dans une autre pièce. »"C'est un réel sentiment de peur que Jérémy inspire à ses proches"Quelques jours plus tard, Jérémy règle une caution préalable à un contrat de bail et les deux premiers loyers associés à l'aide du chèque de tonton. 880 euros auraient ainsi disparu si l'oncle n'était pas au ras des pâquerettes et que sa banque n'avait pas fait opposition. Devant ce premier rejet, le propriétaire et le locataire conviennent d'un nouveau rendez-vous.
Jérémy arrive cette fois avec le chéquier de sa tante qu'il a allégé d'un coupon pour un plein d'essence. Mais le propriétaire n'est plus seul et le locataire se fait cueillir par la police. Placé en garde à vue, il reconnaît les vols et les tentatives d'usurpation. Placé sous contrôle judiciaire mais toujours aussi avide d'argent frais, Jérémy cible sa sœur comme potentiel distributeur de liquidités. Le 18 avril au soir, il attend son aînée non loin de son travail pour la soumettre à sa requête.
Devant son refus catégorique de céder, Jérémy l'insulte et sort un cutter de sa poche. Il lacère sa grande sœur à une trentaine de reprises au niveau du bras puis du ventre. Deux jours plus tard, à proximité du domicile de son aînée, même refus, et même punition : dix nouvelles coupures sur l'avant-bras droit. Son père apprend les faits et tente de le sermonner à son retour à la maison. Mais le jeune homme n'y entend rien et adresse deux coups de poing qui atterrissent sur l'arrière de la tête du paternel. Ce dernier parvient tout de même à immobiliser son fils à terre. Il dépose plainte le lendemain.
« Banalisation de ses actes »
Hier après-midi, le jeune homme a reconnu les deux séries de faits : chèques et violences. Cette disponibilité s'éclaire avec son expertise psychologique, qui souligne un « non- respect des cadres sociaux », une « banalisation de ses actes » et une « dangerosité criminologique ».« Ce sont des faits particulièrement graves car commis en famille, retient le procureur Laura Galant. Cela renforce le caractère déplaisant et la tromperie. » Elle note le « réel sentiment de peur que Jérémy inspire à ses proches » et requiert une peine de 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis mise à l'épreuve.
Le tribunal est allé au-delà, en condamnant le jeune homme à 2 ans de prison dont 6 mois avec sursis mise à l'épreuve.
http://www.sudouest.fr/2015/04/21/il-avait-seme-la-terreur-au-sein-de-sa-famille-1898569-4483.php
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