Le docteur Pello dérange
Le docteur Pello, excellent médecin de réputation, dérange. Il n'en a cure. Pour lui, Alexia, ce n'est pas de l'histoire ancienne. «Une plaie ouverte», dit-il.Gérard Pello s'active, écrit à la garde des Sceaux, anime un blog («Il y a 14 ans, nous balbutions en matière de réseaux sociaux et de diffusion sur le Web. Aujourd'hui, par cette technologie, le monde entier saura, en détail, la raison existentielle pour laquelle je me bats encore.», écrit-il), compte de plus en plus d'amis sur facebook (350 aujourd'hui), déroule son histoire sur le plateau de Sophie Davant, intrigue la presse nationale… Il a le soutien de sa seconde épouse avec qui il a deux enfants. Mais plus celui des frères et sœurs d'Alexia «qui refusent le combat» constate-il, réaliste.
Accident de la route ? Assassinat ?
Il y a 14 ans, le 29 mars 2001, Alexia, l'aînée de ses quatre enfants, âgée de 21 ans, brillante étudiante en droit, mourrait au volant de sa voiture entre Beaumont et Toulouse. «Un accident de la route» a conclu la justice au terme d'un marathon judiciaire ponctué de «bizarreries», d'investigations contestées avec fougue et intransigeance par le père d'Alexia. «Un assassinat» soutient le docteur Pello depuis le début et aujourd'hui encore. 14 ans de rébellions…L'homme est solide. Ceux qui le connaissent ne sont pas surpris. Plutôt interpellés par cette constance, cette véhémence au fil du temps. L'homme n'est pas du genre à se battre contre des moulins à vent. Trop cartésien, trop scientifique, trop carré. Ce qu'il sait des circonstances de l'accident de sa fille, de la conduite des investigations, des tenants et des aboutissants de «l'affaire» que constitue son propre drame, tout cela l'empêche de passer à autre chose. «La ficelle est trop grosse. Je ne céderai pas» assure-t-il On a tendance à le croire.
«Dire à ma fille : J'ai fait le boulot»
Gérard Pello n'a pas toujours rencontré beaucoup de soutien dans sa croisade pour la vérité. Au mieux, on voyait un père aveuglé par la douleur. Au pire, on le traitait de fou. «Je ne suis pas paranoïaque», se défend-il, «je suis très précis dans mes accusations. Je vise deux gendarmes et trois magistrats. Je les ai là tous les 30 mars», mime-t-il. Gérard Pello s'étranglerait de tant d'adversité impunie. Il veut «la vérité, toute la vérité». Il ne lâchera pas. Bien qu'ayant épuisé toutes les voies de recours en France il compte désormais sur la justice européenne pour relancer l'enquête et remettre les pendules à l'heure. «C'est mon combat. ce sera un soulagement. je serai fier quand je pourrai dire j'ai fait le boulot, ma fille». L'opération «main propre» du docteur Pello devra au final aboutir à la mise en accusation de ceux qui, estime-t-il, ont manqué à l'exercice de leur charge.Aujourd'hui, Gérard Pello élargi le cercle de ses amis, «je ne suis plus tout seul». Cet après-midi, il espère agrandir encore l'audience de son combat.
(1) Rassemblement à 14 heures rue Fermat devant le cabinet du Docteur Pello
http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/29/2076601-docteur-gerard-pello-combat-verite-fille.html
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