Cirque de Bône : le corps du disparu retrouvé 11 mois plus tard

Sa famille, ses proches, ses anciens collègues militaires du «17», les pompiers du Grimp 82, mais aussi des spéléos, des alpinistes… avaient arpenté le terrain escarpé du cirque de Bône à plusieurs reprises depuis avril dernier dans l'espoir de retrouver le corps d'Olivier Barbette, âgé de 42 ans. La disparition de ce Montalbanais le 29 mars 2014 alors qu'il traversait une période de dépression, avait effectivement concentré les recherches dans ce secteur des gorges de l'Aveyron où son véhicule abandonné avait été retrouvé. L'issue fatale de sa disparition ne faisait alors aucun doute.

Gendarmes, pompiers, militaires, spéléos, alpinistes, riverains… avaient cherché

Dans les premières heures des recherches, la gendarmerie avait déployé de conséquents moyens, dépêchant sur place des équipes à pieds et une équipe cynophile venue de Lot. L'hélicoptère avait également été sollicité pour ausculter ce terrain terriblement accidenté constitué de falaises et d'éboulis, un vrai maquis très difficile d'accès. Des bénévoles et des gens du secteur s'étaient également jointes aux battues organisées. Si les recherches actives furent finalement abandonnées au fil des semaines, ses proches n'avaient jamais renoncé, revenant régulièrement au cirque de Bône. La semaine dernière, la mère du disparu était revenue jeter un bouquet du haut d'une falaise en souvenir de son fils dont le corps était censé se trouver dans le secteur. Samedi, c'est son frère Mickaël qui a retrouvé le corps d'Olivier. Ce jour-là comme il le faisait depuis un an, il arpentait à nouveau les sentiers de façon méthodique, équipé de cartes et d'un GPS.

Samedi, la découverte par le frère du disparu

C'est en voulant voir ou était tombé le bouquet jeté par sa mère une semaine plutôt qu'il a finalement retrouvé le corps d'Olivier coincé là depuis près d'un an entre roche et végétation. «J'ai retrouvé le bouquet à une quinzaine de minutes du chemin, explique Mickaël quand j'ai vu un morceau de tissu. C'était assez bizarre. En m'approchant j'ai reconnu le tissu de la veste de mon frère». Immédiatement prévenus les gendarmes procédaient alors à l'enlèvement des restes sur lesquels furent également découverts les papiers de la victime. Seuls des tests ADN confirmeront de façon formelle le décès d'Olivier Barbette. Mais pour ses proches, il ne fait guère de doute que c'est bel et bien là qu'a pris fin les tourments du disparu. «Je me doutais qu'on allait le retrouver. C'est par là que le chien des gendarmes avait marqué une piste», se remémore Mickaël. C'est aussi dans cette partie du cirque de Bône qu'une radiesthésiste avait également localisé la présence du corps. Mais en dépit des moyens déployés et des efforts fournis par les autorités militaires, les clubs de spéléo et d'alpinisme et les pompiers, que la famille d'Olivier Barbette tient à remercier sincèrement, le corps était resté dissimulé aux regards. Cette découverte met donc un terme à 11 mois de recherches et d'incertitude. La famille du disparu va pouvoir entamer son deuil.
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