«En 2008, Lionel Beauvais, un ancien professeur de français devenu magistrat, avait été affecté au parquet de Nanterre contre l’avis du Conseil supérieur de la magistrature par le procureur Philippe Courroye. En mars 2012, Anne, la compagne du substitut, a découvert son corps pendu, chez elle», rappelle le quotidien.
Le substitut avait particulièrement mal vécu deux épisodes. «En 2009, Lionel Beauvais a été écarté du bureau de ses collègues pour laisser la place à un petit nouveau. Et en novembre 2011, Philippe Courroye lui a retiré les permanences de nuit, sans même l’en aviser», relate Le Monde. L'homme est alors tombé en dépression.
Non-respect d'un décret imposant un suivi médical
La qualification d’homicide involontaire «tient à ce que le procureur n’a pas respecté un décret de 1982 qui lui imposait d’organiser un suivi médical de ses magistrats», note le quotidien.L’un des avocats de Philippe Courroye, Me Jean-Yves Dupeux, rétorque que «Lionel Beauvais était effectivement dans une situation psychologique très problématique. Et après un suicide, il faut toujours que ce soit la faute de quelqu’un».
Philippe Courroye, 55 ans, a déjà eu des démêlés avec la justice notamment pour avoir tenté en septembre 2010 de découvrir illégalement les sources de deux journalistes du Monde dans l'affaire Bettencourt, en réquisitionnant secrètement leurs facturations téléphoniques détaillées, les «fadettes». Il n’avait pas été sanctionné, conformément à l'avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM)
http://www.20minutes.fr/societe/1541943-20150216-ancien-procureur-nanterre-philippe-courroye-poursuivi-homicide-involontaire
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