Je suis plus qu'en colère face à ces juges qui n'ont pas l'air de se rendre compte de ce qui se passe ! Cette femme est la dernière à avoir vu mon frère vivant, c'est elle qui l'a amené dans cette grotte où on l'a retrouvé mort, et elle est toujours en liberté ? Pourquoi ? Ce n'est pas normal !" À Sète, Marc Isoird, ostréiculteur, avoue son incompréhension face à la tournure prise par l'enquête concernant l'assassinat de son frère Patrick, dont le corps en partie carbonisé a été découvert le 17 juillet dernier, à l'intérieur d'une galerie souterraine creusée sous le mont Saint-Clair. Car selon lui, l'enquête menée par le SRPJ de Montpellier a clairement identifié deux suspects, qui, après avoir été interrogés pendant 24 h, sont ressortis libres de garde à vue, malgré les soupçons pesant sur eux.
"Elle lui a fait du rentre-dedans"
Âgé de 49 ans, Patrick Isoird travaillait depuis une vingtaine d'années comme chauffeur à l'hôpital de Sète. Cet homme divorcé depuis quelques années, père d'une fille de 13 ans, menait une vie sans aspérités, à l'image de tant d'autres dans Ile Singulière. "Il vivait chez ma mère depuis son divorce, il allait jouer aux boules ou aux cartes avec ses copains. Il venait me donner un coup de main sur le mas quand j'en avais besoin." Côté cœur, Patrick Isoird n'avait pas de relation suivie depuis son divorce. Lorsqu'une ancienne amie reprend contact avec lui, au printemps, après avoir appelé chez sa mère pour obtenir son numéro de téléphone, il s'en étonne presque, et fait écouter les messages qu'elle lui laisse à ses collègues. "Elle lui a fait du rentre-dedans" assure son frère. Le lundi 23 juin, il quitte son travail pour se rendre au rendez-vous qu'elle lui a fixé, non loin de l'hôpital, à l'arrêt de bus situé en face du cimetière le Py, là où est enterré Georges Brassens.
L'un des collègues de Patrick Isoird aperçoit la jeune femme vers 16 h 30. Mais plus personne ne reverra le Sétois vivant. Le lendemain, sa famille s'inquiète : son scooter, avec son blouson et son téléphone portable sont retrouvés face au cimetière. En manipulant l'appareil, Marc Isoird trouve le numéro de la jeune femme et la rappelle. "Je lui ai demandé si c'était elle qui avait eu rendez-vous avec mon frère, elle m'a dit : “On a marché devant le cimetière et il m'a laissée en plan."
Le placement en garde à vue du couple, début juillet, avant la découverte du corps, n'avait pas permis de faire progresser l'enquête. Depuis, tout semble au point mort. "On a écrit à la juge pour lui dire qu'on se portait partie civile, mais elle ne nous a pas répondu. Elle ne nous a pas reçus non plus" Aujourd'hui, Marc Isoird est déterminé à prendre un avocat, ce qu'a déjà fait l'ex-compagne de son frère. En espérant ainsi arriver à comprendre pourquoi l'enquête sur ce crime peu courant a si peu progressé depuis l'été dernier.
http://www.midilibre.fr/2015/01/19/pourquoi-cette-femme-est-elle-encore-en-liberte,1113071.php
"Elle lui a fait du rentre-dedans"
Âgé de 49 ans, Patrick Isoird travaillait depuis une vingtaine d'années comme chauffeur à l'hôpital de Sète. Cet homme divorcé depuis quelques années, père d'une fille de 13 ans, menait une vie sans aspérités, à l'image de tant d'autres dans Ile Singulière. "Il vivait chez ma mère depuis son divorce, il allait jouer aux boules ou aux cartes avec ses copains. Il venait me donner un coup de main sur le mas quand j'en avais besoin." Côté cœur, Patrick Isoird n'avait pas de relation suivie depuis son divorce. Lorsqu'une ancienne amie reprend contact avec lui, au printemps, après avoir appelé chez sa mère pour obtenir son numéro de téléphone, il s'en étonne presque, et fait écouter les messages qu'elle lui laisse à ses collègues. "Elle lui a fait du rentre-dedans" assure son frère. Le lundi 23 juin, il quitte son travail pour se rendre au rendez-vous qu'elle lui a fixé, non loin de l'hôpital, à l'arrêt de bus situé en face du cimetière le Py, là où est enterré Georges Brassens.
L'un des collègues de Patrick Isoird aperçoit la jeune femme vers 16 h 30. Mais plus personne ne reverra le Sétois vivant. Le lendemain, sa famille s'inquiète : son scooter, avec son blouson et son téléphone portable sont retrouvés face au cimetière. En manipulant l'appareil, Marc Isoird trouve le numéro de la jeune femme et la rappelle. "Je lui ai demandé si c'était elle qui avait eu rendez-vous avec mon frère, elle m'a dit : “On a marché devant le cimetière et il m'a laissée en plan."
"Dans le week-end, elle s'est pendue dans le garage"Selon Marc Isoird, elle a donné la même version aux policiers de la PJ qui l'interrogent le 7 juillet. Mais 10 jours plus tard, le corps partiellement carbonisé de Patrick Isoird est découvert au fond d'une galerie souterraine située à deux pas du lieu de rendez-vous. Il a été ligoté avec du ruban adhésif, et tué de deux coups de fusil. Il ne sera identifiable que grâce à un tatouage dans son dos, représentant Jim Morrisson, le chanteur des Doors. "Un véritable traquenard" lâche à l'époque une source judiciaire, d'autant qu'une autre personne se retrouve au centre des soupçons : un coiffeur sétois, qui a conduit la jeune femme sur les lieux du rendez-vous, et qui connaissait bien Patrick Isoird. "Il était déjà venu chez ma mère lui parler, ils étaient restés une demi-heure à la porte" affirme Marc Isoird. De quoi avaient-ils pu parler ? Peut-être de la mort dramatique de la femme du coiffeur, qui s'est suicidée en 2009. "Elle travaillait à l'hôpital et mon frère avait eu une relation avec elle, un vendredi soir où elle avait fêté sa titularisation. Dans le week-end, elle s'est pendue dans le garage."
Le placement en garde à vue du couple, début juillet, avant la découverte du corps, n'avait pas permis de faire progresser l'enquête. Depuis, tout semble au point mort. "On a écrit à la juge pour lui dire qu'on se portait partie civile, mais elle ne nous a pas répondu. Elle ne nous a pas reçus non plus" Aujourd'hui, Marc Isoird est déterminé à prendre un avocat, ce qu'a déjà fait l'ex-compagne de son frère. En espérant ainsi arriver à comprendre pourquoi l'enquête sur ce crime peu courant a si peu progressé depuis l'été dernier.
http://www.midilibre.fr/2015/01/19/pourquoi-cette-femme-est-elle-encore-en-liberte,1113071.php
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