Seuls les plus de 40 ans se souviennent des tueries du Brabant en Belgique dans les années 1980. Une trentaine de personnes tuées sur le coup ou décédées par la suite, à cause de leurs blessures. La violence barbare, aveugle, déjà. Trois raids meurtriers contre des clients et du personnel de supermarchés, à l'intérieur et à proximité des bâtiments de ces grands magasins d'une enseigne commerciale bien connue outre-Quiévrin.
Toujours en cours
Trente ans après, l'enquête est toujours en cours et dépasse largement les frontières de la Belgique et du Benelux. C'est pour cette raison que la plainte déposée le 1er septembre dernier à la brigade de gendarmerie de Casteljaloux a été prise très au sérieux par la justice d'ici, en Lot-et-Garonne. La section recherches de la gendarmerie nationale a été saisie pour enquête après des coups de feu tirés contre le domicile d'un quadragénaire de nationalité belge qui s'est empressé de porter plainte le jour même car, vers midi, il dit avoir été pris pour cible par un ou plusieurs individus dans un véhicule type 4X4. Ça s'est passé à Sauméjan, dans une maison qu'il louait. Selon un site d'informations belge, il n'aurait dû son salut qu'aux aboiements de son chien et à ses réflexes.Constatations
Affaire prise très au sérieux et pour cause : l'intéressé est ou serait un témoin privilégié de ce qui s'est passé en Belgique ces années-là. Il ne serait toutefois pas impliqué dans le massacre. Au cœur d'une instruction pour assassinats confiée à un magistrat là-bas. Entendu dans le cadre de l'enquête destinée à retrouver les auteurs présumés de ce massacre, ce quadragénaire s'était mis au vert à un bon millier de kilomètres de son pays, dans ce coin perdu des Landes de Gascogne, depuis deux petites années.La section recherches des gendarmes est un service spécialisé qui dispose de moyens spécifiques pour mener à bien ce type d'investigations criminelles. Les fins limiers de la caserne Valence se mettent au travail et ne chôment pas : c'est un dossier à ne pas sous-estimer, qui mérite des vérifications rapides et détaillées. Ils constatent qu'il existe bien des impacts sur la façade de ce logement meublé loué par lui, qu'il partage avec une femme.
«Compte tenu du caractère sensible de l'affaire, et dans le cadre de l'instruction, toutes les investigations possibles ont été menées», explique-t-on au parquet d'Agen. Prélèvements ADN, expertises balistiques, enquête de voisinage… «rien n'a permis de conforter la thèse qui nous a été soumise».
Retour en Belgique
Un tir de professionnel ? Pas vraiment, le calibre des impacts ne correspond pas aux méthodes d'un gang. Des armes sont d'ailleurs retrouvées sur place. Elles appartiennent à l'intéressé. Tout est transmis à la justice, la porte ouvrant sur des compléments d'enquête n'est pas fermée mais personne ne cache que le degré de doute augmente petit à petit sur la fiabilité des déclarations du monsieur en question.La victime supposée des tirs aurait d'ailleurs pu apporter des informations complémentaires aux enquêteurs mais ce n'est en l'état pas possible : «Il est parti à la cloche de bois». Et en Belgique aux dernières nouvelles.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/13/2027532-la-drole-d-histoire-du-belge-de-saumejan.html
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