Un an de prison pour le père alcoolique et violent
Le 24 novembre, il a fait l'objet d'une procédure de comparution immédiate devant le tribunal pour des violences sur conjoint et violation de domicile. Mais Bilal Ounacer, 34 ans, 10 condamnations pour des vols, violences conjugales en récidive et dégradations, a préféré demander un délai pour préparer sa défense. Détenu depuis 24 jours, il a comparu hier pour tenter d'apporter un semblant d'explications à ses sautes d'humeur, à son alcoolisme et à ses violences contre son ex-compagne et mère de leur enfant de 8 ans. À peine sorti de prison, il s'est rendu à son domicile à Albi, à 2 heures du matin et ce sont les policiers qui l'ont délogé car il venait de la frapper une nouvelle fois. Elle avait le visage en sang, expliquant, qu'après avoir pénétré dans sa maison par la fenêtre des toilettes, ils se sont disputés et il lui a lancé un verre à la tête. Bilal reconnaît qu'ils avaient bu tous les deux, qu'il est entré par la porte et qu'il n'a fait que la pousser. «Elle s'est cognée, on a bu ensemble et on s'est disputé. C'est vrai, reconnaît-il, que je suis jaloux et que lorsque je bois j'ai des problèmes». Les policiers n'ont trouvé aucune trace de verre brisé dans l'appartement.
Alcool et violence
Le problème, c'est que le prévenu avait interdiction d'entrer en contact avec son ex et qu'il se trouve en état de récidive légale pour avoir été condamné le 11 avril pour des faits similaires. Toujours contre son ex-compagne. «Il va avoir une quatrième condamnation pour les mêmes faits. Vous n'aviez pas le droit d'aller à son domicile, lui rappelle le procureur, Pascal Suhard. Il y avait du sang partout et vous avez le culot de dire que vous n'avez rien fait !» Il réclame 2 ans de prison et un mandat de dépôt.
La maison d'arrêt, ce n'est pas la solution pour Me Fabienne Bex qui assure sa défense. «Il lui faut une prise en charge pour des soins. L'alcool, c'est ce qui le conduit une nouvelle fois devant vous. Ce couple a une relation particulière : parfois elle lui demande de venir garder leur enfant et parfois, elle le rejette». Le tribunal l'a relaxé pour la violation de domicile mais l'a condamné à un an de prison ferme avec maintien en détention.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/19/2014802-un-an-de-prison-pour-le-pere-alcoolique-et-violent.html
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