Hier, le village ne parlait que de l'assassinat perpétré en plein centre vendredi soir
Claudette Brigandi habite juste au-dessus du Sagittaire, la petite papeterie-presse du centre de Trets. Et vendredi soir, vers 18 h, le remue-ménage sous ses fenêtres l'a fait quitter son canapé et son écran de télé."Je n'avais rien entendu des coups de feu, ce qui m'a attiré, c'est le bruit des sirènes et les lumières des pompiers, j'ai cru que la presse avait été braquée", raconte-t-elle.À l'étage en dessous, dans la boutique, un homme est venu s'effondrer, mortellement touché par un tir d'arme de poing (lire La Provence d'hier). "Les gendarmes m'ont dit de rentrer chez moi et de fermer mes volets,poursuit Claudette. Vous vous rendez compte, c'est le deuxième mort en moins de quinze jours !"
Le 6 novembre dernier, un homme avait en effet déjà été retrouvé mort à son domicile, toujours dans le centre de Trets, vraisemblablement tué par arme à feu lui aussi. Et cette double comptabilité macabre a évidemment frappé les esprits dans le village. "Depuis ce matin, je n'entends parler que de ça, confirme Martin, le serveur du café de la place de la Libération, juste en face du Sagittaire. Tout le monde dit la sienne, à la fin, ça prend des proportions énormes..."
Sur la même place, le long de l'avenue Jean-Jaurès, Christophe Armand attend le client derrière l'étal de sa charcuterie-traiteur. Et lui aussi n'a guère entendu parler que du meurtre de vendredi soir depuis le début de la journée.
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"Les gendarmes sont restés sur place une bonne partie de la nuit pour leur enquête et la route où il y a eu les coups de feu (le boulevard de l'Europe, Ndlr) n'a été rouverte à la circulation qu'en fin de matinée aujourd'hui (samedi). Alors forcément, ça fait pas mal causer dans le village." L'une des clientes de la matinée a même confié au charcutier "qu'elle était partie de Marseille il y a quelques mois pour s'installer au calme, à Trets et qu'elle avait l'impression que les histoires de règlements de compte l'avaient suivie jusqu'ici..."
Hier, Serge, le patron de la papeterie-presse du Sagittaire a, lui, rouvert normalement sa boutique. Après un vendredi pas du tout ordinaire où il a donc vu débouler dans son magasin un homme "couvert de sang et qui m'a demandé d'appeler les secours, ce que j'ai fait." "On n'a pas vraiment le temps de réfléchir dans une histoire pareille, poursuit-il. Mon premier souci, ça a été de lui porter secours jusqu'à l'arrivée des pompiers qui ont pris le relais. On n'a malheureusement pas pu le sauver. Maintenant, pour moi, cette histoire, c'est du passé. Ça n'a rien à voir avec ma vie, c'est quelque chose que je ne connais pas et que je ne veux pas connaître."
http://www.laprovence.com/article/actualites/3132088/reglement-de-comptes-a-trets-le-village-se-reveille-avec-la-gueule-de-bois.html
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