La cour de Cassation examinera aujourd'hui le dossier concernant la petite Lili. Cette fillette âgée de 2 ans dont la mère, domiciliée à Font-Romeu, refuse de se soumettre depuis bientôt 8 mois à une décision de justice, la contraignant à ramener l'enfant auprès de son père en Afrique du Sud. Depuis lors, la petite fille est ainsi officiellement "partie en vacances" avec ses grands-parents dans un lieu tenu secret.
Bras de fer juridique
Pour mémoire Hélène Catlla, en instance de divorce, avait quitté l'Afrique du Sud en 2013 pour rejoindre la Cerdagne avec sa fille, alors âgée de 6 mois. Le père, resté sur place, avait saisi le gouvernement de son pays sur le fondement de la Convention de La Haye du 25 octobre 1980 relatif au déplacement d'enfants de parents de nationalités différentes. Et, en janvier 2014, un juge aux affaires familiales du Tribunal de grande instance de Montpellier s'était penché sur ce différend familial, rejetant la demande de retour de l'enfant en Afrique au motif que cette mesure exposerait la fillette "à un contexte intolérable". Or, le père avait interjeté appel de la décision. Le 2 avril, la cour d'appel de Montpellier avait infirmé le jugement de première instance et ordonné le retour de Lili en Afrique du Sud. Bien que, selon les dispositions légales de ce pays, la garde de l'enfant soit confiée à la mère jusqu'au règlement définitif de la procédure de divorce. C'est pour faire annuler cette dernière décision que le 9 mai, l'avocat d'Hélène Cattla, Me Gilles Gauer, a formé un pourvoi en Cassation avec demande de procédure accélérée. Laquelle a été acceptée 10 jours plus tard, fixant une audience à ce mardi. "On est confiant parce que toutes les pièces du dossier devraient être prises en compte cette fois. Ce n'avait pas été le cas en avril et cela nous a laissé totalement abasourdis", confiait André Bègue, le président du comité de soutien Protégeons la petite Lili qui a déjà organisé plusieurs manifestations pour interpeller l'opinion.
Mobilisation cerdane
Une centaine de personnes étaient d'ailleurs spécialement descendues de Cerdagne le 29 juillet pour exprimer son soutien à la mère de Lili qui avait été alors été entendue pendant près de 2 heures par une juge d'instruction de Perpignan et mise en examen pour 'soustraction d'enfant'. Pour l'heure difficile de dire quand la cour de Cassation rendra son arrêt. "Nous espérons qu'au vu de la procédure accélérée, un jugement soit rendu rapidement. Nous attendons de voir", termine André Bègue.http://www.lindependant.fr/2014/11/18/l-affaire-de-la-petite-lili-jugee-en-cassation,1956564.php
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