Il n'a plus donné signe de vie depuis mercredi. Une enquête a été ouverte vendredi sur la disparition d'un étudiant nord-coréen scolarisé à Paris, qui pourrait être liée selon un média sud-coréen aux purges du régime de Pyongyang, a annoncé à l'AFP une source judiciaire. Cette enquête lancée pour "disparition inquiétante" par le parquet de Paris a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). L'étudiant de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Paris La Villette (ENSAPLV) avait été identifié mercredi sous le nom de Han par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, la première à avoir fait état de sa très récente disparition.
Il est, selon Yonhap, le fils d'un proche de Jang Song-Thaek, l'oncle et mentor du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, finalement exécuté en décembre par le régime. Une source non identifiée citée par Yonhap indiquait mercredi que Han avait été pris en charge par des agents nord-coréens envoyés à Paris, ajoutant qu'il aurait tenté de s'échapper alors qu'on l'emmenait à l'aéroport et qu'on est depuis sans nouvelles de lui.
Longtemps considéré comme le numéro deux du régime nord-coréen, Jang Song-Thaek avait été arrêté, rapidement jugé puis exécuté le 12 décembre 2013 au cours d'une purge perçue comme le bouleversement politique le plus important en Corée du Nord depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un fin 2011. Son exécution avait été confirmée par l'agence officielle nord-coréenne KCNA, qui l'avait qualifié de "traître". Yonhap rapportait mercredi que le père de Han avait également été visé par les purges consécutives à l'exécution de Jang Song-Thaek. La France n'entretient pas de relations diplomatiques avec Pyongyang. La Corée du Nord a cependant envoyé pour la deuxième fois en 2012 une dizaine d'étudiants nord-coréens faire des études d'architecture en France, après qu'une première promotion ait achevé ses sept ans d'études, selon le site du Quai d'Orsay.
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