"J'ai toute confiance dans l'impartialité et l'objectivité de la justice", a estimé dans un communiqué Christian Bartholmé, qui comparaîtra le 16 décembre devant le tribunal de grande instance de Bobigny. Il est soupçonné, avec trois agents de la ville, d'avoir mené le 8 juillet un entretien musclé avec une élue, alors adjointe à la petite enfance, pour savoir si elle avait diffusé un tract mettant en cause la municipalité. Les quatre hommes sont accusés de l'avoir retenue pendant plus d'une heure et demi dans un bureau fermé et d'avoir employé un "ton menaçant", évoquant même des "mesures de rétorsions professionnelles" contre son compagnon, selon la convocation.
L'élue avait porté plainte en juillet pour "menaces de mort" et "séquestration". L'hebdomadaire Marianne avait diffusé cet été sur son site des extraits de la conversation enregistrés par la plaignante à l'insu de ses interlocuteurs. Christian Bartholmé, par ailleurs collaborateur du cabinet de Jean-Christophe Lagarde (UDI), député-maire de la commune voisine de Drancy, a précisé avoir porté plainte contre l'hebdomadaire pour diffamation.
Rumeur d'embauche de l'épouse de Youssouf Fofana
L'affaire avait débuté en juin, peu après l'élection du nouveau maire centriste Stéphane De Paoli. Un tract anonyme avait accusé la mairie d'avoir recruté une jeune femme condamnée à un mois de prison ferme pour violences, et par ailleurs épouse d'un membre du "gang des barbares", actuellement incarcéré pour son implication aux côtés de Youssouf Fofana dans la mort du jeune juif Ilan Halimi.
"La Justice fera la pleine lumière sur les faits particulièrement infamants dont la municipalité est la cible depuis plusieurs mois, (...) ayant pour but de provoquer les divisions au sein même de la population et d'appeler à la haine entre communautés de notre ville", a ajouté M. Bartholmé dans son communiqué.
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