L’alcool les rend mauvais, ils se retrouvent devant le tribunal de Périgueux
Le premier, un Périgourdin de 38 ans, n'a pas l'air mauvais bougre. Dans sa déposition, sa compagne l'a décrit comme timide et gentil. Mais saoul, Mr Hyde devient un sombre compagnon. Le 5 mai dernier, à Château-l'Évêque (24), empli d'alcool et d'antidépresseurs, il a giflé son amie devant leur enfant de 4 ans ainsi que sa belle-mère. Aux gendarmes venus le calmer, il a prétendu pratiquer les arts martiaux, fait des moulinets avec son ceinturon et exhibé un fusil. Il a fallu plusieurs sommations pour qu'il daigne le poser. Les outrages ont plu : "Vous, c'est comme les nazis, c'est comme la Gestapo. Toi, le rebeu, va te faire en…" La fin du propos est aisée à deviner.
À la barre du tribunal de Périgueux, mercredi, il se fait agneau. Il multiplie les excuses, assure qu'il ne boit plus et se soigne. De cette soirée, il se souvient seulement s'être réveillé à l'hôpital attaché au lit. Le prévenu se fait juge : "Ce n'est pas parce qu'on est en dépression qu'il faut se trouver des excuses", dit-il. Drapé de honte, il ne comprend pas comment il a pu tenir de tels propos. "Il était dans un état second qui n'est pas le sien, son parcours le démontre", assure son conseil, Me Vincent Maris. Pour preuve, l'avocat rappelle qu'il a aussi tenté de s'auto-étrangler et de se crever les yeux. La présidente Morgane Codron le condamne à deux mois de prison avec sursis, 18 mois de mise à l'épreuve ainsi qu'à verser au titre des dommages et intérêts 500 euros à chacun des deux gendarmes agressés.
- Vols et insultes place Francheville
Le second prévenu partage avec le premier des problèmes d'alcool et une attitude peu amène avec les forces de l'ordre. Les faits se sont déroulés place Francheville, à Périgueux. Ce Périgourdin de 20 ans a dû répondre, malgré son absence, d'une myriade de vols commis pour la plupart au Monoprix : souvent de l'alcool, mais aussi des magrets de canard, des cuisses de poulet, des objets multimédia. Et accessoirement pour de la détention de shit. Plus embêtant : il doit répondre d'outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique commis sur la place Francheville. Aux fonctionnaires qui le sommaient de jeter sa canette de bière, il a répondu qu'ils n'étaient "que" la police du maire. Ce dernier a droit au détour à une amabilité, du même acabit que celle à laquelle a eu droit le gendarme à Château-l'Évêque. Il écope de la même peine : deux mois de prison avec sursis.
Outre les deux ans de mise à l'épreuve, il va devoir indemniser les victimes. Il devra également verser 100 euros au Monoprix et l'euro symbolique à Antoine Audi. Ce dernier propose de le verser au budget de la mairie pour financer la vidéoprotection. Il va en falloir des outrages pour payer les caméras
http://www.sudouest.fr/2014/10/09/l-alcool-les-rend-mauvais-en-partie-avec-les-forces-de-l-ordrepossesseur-malgre-lui-d-un-butin-1698136-4697.php
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