Deux jeunes Cadurciens, auteurs de vols aggravés et d'incendies volontaires, au mois d'avril, ont été condamnés à de lourdes peines par le tribunal correctionnel
Ils s'approchent, penauds, à la barre du tribunal correctionnel. Hugo et Mickaël, deux jeunes Cadurciens de 21 et 23 ans, ont eu la main très lourde au mois d'avril dernier, avant d'être interpellés par les gendarmes de Saint-Géry, le 13 mai, alors qu'ils s'enfuyaient à bord de leur Renault Clio Rouge, après un cambriolage dans une maison d'Arcambal. Des vols de petits outillages, matériels multimédias, carburant, commis au préjudice de paisibles citoyens dans des maisons individuelles de Vers, Esclauzels, Saint-Pierre-Lafeuille et Villesèque. Des objets que les deux jeunes adultes s'empressaient de revendre dans des commerces d'achat rapide afin notamment de financer leurs besoins en shit… Est-ce cette consommation de drogue, ajoutée à de l'alcool et à l'oisiveté qui a conduit ces deux gamins a passé à un stade supérieur ? Les 10 et 14 avril, manifestement désœuvrés, les deux hommes ajouteront plusieurs incendies volontaires à leur funeste palmarès. Des poubelles à Saint-Paul de Loubressac, de bois à Laroque des Arcs et surtout l'embrasement, à l'Hospitalet, de près d'un millier de balles de paille et dans la foulée, sur la même commune de 600 balles de fourrage et d'un bâtiment agricole, qui avait déclenché un important dispositif de secours et une perte financière de plus de 300 000 € pour l'agriculteur en question : «Je regrette, je m'excuse auprès de chaque victime, j'éprouve beaucoup de remords», dira Mickaël à la barre. Un gamin à l'enfance chaotique, sans repère. Hugo exprimera la même chose. Son passé familial est sans tache, et pourtant, il est aussi passé à l'acte, terrassé par le divorce brutal de ses parents. Les deux ont expliqué rechercher un emploi, avec la volonté de s'en sortir. Pour Bérangère Lacan, substitut du procureur de la République, «il s'agit de faits graves qui ont entraîné des traumatismes pour les victimes. C'est une dérive inquiétante». Et la représentante du ministère public de demander, pour les deux hommes, la même peine : 24 mois de prison dont 10 mois assortis du sursis et d'une mise à l'épreuve de trois ans, avec obligations de soins et travail.
Les deux avocats de la défense, Mes Cabessut et Belou ont essayé de faire comprendre que leurs clients avaient tiré les leçons de leurs méfaits. Cela n'a pas suffi à leur éviter une peine lourde. Mickaël a écopé de 24 mois de prison dont 14 mois fermes et une mise à l'épreuve de trois ans. Hugo de 24 mois de prison dont 10 mois ferme. Mickaël ira en prison, loin de son fils chéri de 4 ans. Pas Hugo dont la peine ferme est aménageable. Les deux complices devront dédommager les victimes, se soigner et essayer de trouver un travail.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/25/1978864-la-folle-odysee-de-deux-jeunes-desoeuvres.html
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