« J'ai eu de lourds travaux à faire dans ma maison. Puis ma femme est tombée enceinte d'un troisième enfant. » Ce comptable de Morlaàs commence par falsifier un chèque, en 2009. Puis un autre. Et un troisième.
« Ma femme a pris sa retraite, nos revenus ont baissé. » Les faux chèques à son profit, et à l'insu de son employeur, se succèdent. « Vous avez acheté une voiture avec, vous vous êtes aligné sur un autre niveau de vie que le vôtre », insiste le président du tribunal.
En trois ans, le comptable falsifie ainsi 21 chèques, pour près de 80 000 €, avant qu'un client de l'entreprise ne se rende compte de l'escroquerie. « J'ai été pris dans un engrenage, j'ai été soulagé quand cela a été découvert », affirme le prévenu.
Toujours comptable
Licencié pour faute grave, il a retrouvé du travail un mois après. « Il s'est arrêté uniquement parce qu'il a été pris », souligne le procureur de la République, qui demande que le comptable, qui a remboursé ses victimes, soit interdit d'exercer sa profession. Une véritable « mort civile » selon son avocate.
Le tribunal semble entendre cet argument et condamne le comptable à un an de prison avec sursis, et des dommages et intérêts pour son employeur d'alors.
http://www.sudouest.fr/2014/08/29/comptable-il-detourne-des-cheques-pour-80-000-eur-1654377-4305.php
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