Fiché par les services. Comme l'a révélé RFI, le jeune homme, originaire de Nice, est revenu avec son père qui est allé le chercher à la frontière turco-syrienne, a précisé son avocat, Me Martin Pradel. Fiché par les services de renseignement, il a été arrêté à l'aéroport de Nice, en provenance d'Istanbul. Il a été mis en examen samedi dernier pour association de malfaiteurs et homicide volontaire en relation avec une entreprise terroriste et écroué dans la foulée.
C'est un autre djihadiste, lui aussi rentré de Syrie, qui l'a accusé d'avoir participé à une exécution. Il a raconté la scène aux policiers, jusque dans les détails les plus glaçants, et désigné le bourreau sur un trombinoscope. Une accusation d'homicide volontaire qui ne repose que sur un seul témoignage, "truffé de lacunes et d'incohérences", martèle Me Pradel au micro d'Europe 1. "C'est une scène d'exécution suivie d'une décapitation, donc c'est quelque chose d'excessivement grave", explique-t-il. Mais "à aucun moment dans le dossier, on ne me dit où, on ne me dit quand et on ne me dit qui a été ainsi assassiné".
Il a combattu au front al-Nosra. Le jeune homme nie ces faits, tout en reconnaissant avoir intégré un groupe jihadiste. Il dit avoir combattu au sein du front al-Nosra, branche d'Al-Qaida qu'il a ralliée via la Turquie après une phase d'embrigadement sur les réseaux sociaux. Son père a finalement réussi à le convaincre d'abandonner le djihad et de le rejoindre à la frontière syrienne pour rentrer en France. Aujourd'hui, il réclame sa libération, convaincu que son fils n'est pas un terroriste en puissance, mais plutôt une victime influençable.
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