Pourquoi le TER qui s'est arrêté à un signal rouge est-il reparti? Le signal est-il passé à tort au vert? Le conducteur a-t-il pris l'initiative de reprendre sa route malgré un signal rouge? Trois enquêtes devront répondre à ces questions pour expliquer l'accident, survenu peu après 17H30 lorsqu'un TER a heurté un TGV reliant Tarbes à Paris, à hauteur de Denguin (Pyrénées-Atlantiques).
Un signal défaillant en cours de réparation
Lors d'un point de presse vendredi, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont retracé la chronologie de l'accident, indiquant qu'un premier TER avait fait état de la défaillance d'un signal permettant de garantir qu'un seul train se trouve sur cette portion de ligne comportant une seule voie. Un agent de maintenance a alors été dépêché sur place, peu avant l'arrivée du TGV. Ce train "s'est arrêté au signal, (...) au rouge car l'agent de maintenance" travaillait dessus, a expliqué Alain Krakovitch, directeur général sécurité et qualité de service ferroviaire à la SNCF. Le TGV a obtenu l'autorisation de passer, franchi le signal et poursuivi sa route à vitesse réduite 30 km/h.
"Le TER est ensuite arrivé, il s'est arrêté quelques secondes, il est ensuite reparti et c'est là qu'on ne comprend pas ce qu'il s'est passé", a ajouté M. Krakovitch, précisant qu'il "a franchi le signal à vitesse normale, c'est-à-dire 120 km/h". Interrogé sur la couleur du signal, M. Krakovitch a répondu: "On ne sait pas, il est possible que le signal soit passé au vert". Voyant le TGV, le TER a freiné, mais a percuté le TGV à 95 km/h.
Selon une source proche de l'enquête, les deux conducteurs, dont celui du TER "très choqué", ont été entendus dès jeudi soir, ainsi que d'autres témoins. Les deux conducteurs devraient être rapidement réentendus, a précisé cette source, indiquant également que "les deux boîtes noires" des trains avaient été récupérées. Les investigations du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) devraient se concentrer sur les aspects techniques. La SNCF a également diligenté une enquête interne. Des passagers du TGV ont raconté avoir entendu avant le choc une annonce évoquant un ralentissement causé par un problème de signalisation lié à la chaleur. "Rien ne permet de dire que la chaleur a joué un rôle", selon les responsables de la SNCF et RFF.
http://www.midilibre.fr//2014/07/18/collision-de-deux-trains-pres-de-pau-la-signalisation-au-coeur-de-l-enquete,1026750.php
Un signal défaillant en cours de réparation
Lors d'un point de presse vendredi, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont retracé la chronologie de l'accident, indiquant qu'un premier TER avait fait état de la défaillance d'un signal permettant de garantir qu'un seul train se trouve sur cette portion de ligne comportant une seule voie. Un agent de maintenance a alors été dépêché sur place, peu avant l'arrivée du TGV. Ce train "s'est arrêté au signal, (...) au rouge car l'agent de maintenance" travaillait dessus, a expliqué Alain Krakovitch, directeur général sécurité et qualité de service ferroviaire à la SNCF. Le TGV a obtenu l'autorisation de passer, franchi le signal et poursuivi sa route à vitesse réduite 30 km/h.
"Le TER est ensuite arrivé, il s'est arrêté quelques secondes, il est ensuite reparti et c'est là qu'on ne comprend pas ce qu'il s'est passé", a ajouté M. Krakovitch, précisant qu'il "a franchi le signal à vitesse normale, c'est-à-dire 120 km/h". Interrogé sur la couleur du signal, M. Krakovitch a répondu: "On ne sait pas, il est possible que le signal soit passé au vert". Voyant le TGV, le TER a freiné, mais a percuté le TGV à 95 km/h.
Deux blessés encore dans un état sérieux
Moins de 24 heures après l'accident, six personnes restaient hospitalisées, dont deux dans un "état sérieux", mais leur pronostic vital n'était pas engagé. "Deux adultes sont dans un état jugé sérieux, mais stable", a déclaré Christophe Gautier, directeur de l'hôpital de Pau. Selon la préfecture, ces deux victimes sont notamment traitées pour des "lésions traumatiques abdominales". Deux enfants, dont un bébé, admis en urgence jeudi, étaient pour leur part "hors de danger", selon M. Gautier. Deux autres personnes restaient hospitalisées dans une clinique privée à Pau et à l'hôpital de Dax. Treize personnes avaient été hospitalisées jeudi soir après la collision entre le TER et le TGV, à bord desquels voyageaient 228 passagers.Une enquête confiée au groupement de gendarmerie de Pau
Sur les lieux de l'accident vendredi matin, il ne restait plus que les experts et enquêteurs. Les accès au passage à niveau près duquel s'est produite la collision étaient, eux, filtrés par la gendarmerie, a indiqué le maire de la commune, Gilles Tesson. Dès jeudi soir, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, venu sur place, et la SNCF ont évoqué un lien possible avec "le système de signalisation en maintenance". Le parquet de Pau a ouvert vendredi une information judiciaire pour "blessures involontaires", et deux juges d'instruction doivent être désignés. L'enquête judiciaire a été confiée au groupement de gendarmerie de Pau avec l'appui de la Section de recherche.Selon une source proche de l'enquête, les deux conducteurs, dont celui du TER "très choqué", ont été entendus dès jeudi soir, ainsi que d'autres témoins. Les deux conducteurs devraient être rapidement réentendus, a précisé cette source, indiquant également que "les deux boîtes noires" des trains avaient été récupérées. Les investigations du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) devraient se concentrer sur les aspects techniques. La SNCF a également diligenté une enquête interne. Des passagers du TGV ont raconté avoir entendu avant le choc une annonce évoquant un ralentissement causé par un problème de signalisation lié à la chaleur. "Rien ne permet de dire que la chaleur a joué un rôle", selon les responsables de la SNCF et RFF.
Une demande de transparence
Les présidents socialistes des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, ont demandé que "toute la lumière soit faite" sur la collision, M. Malvy estimant que si elle est liée à "une défaillance de la signalisation, RFF devra dire les conclusions qu'il en tire pour renforcer la sécurité sur l'ensemble du réseau". Pour l'association de victimes "Solidarité Saint-Médard PN11", constituée après un accident mortel de TER à Saint-Médard-sur-Ille (Ille-et-Vilaine) en octobre 2011, "la SNCF et RFF doivent doter tous leurs matériels roulants de moyens modernes d'alerte en temps réel pour anticiper la présence d'un obstacle sur les voies".http://www.midilibre.fr//2014/07/18/collision-de-deux-trains-pres-de-pau-la-signalisation-au-coeur-de-l-enquete,1026750.php
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