Un ruban vert, comme la couleur de l'espoir, épinglé sur le col. Les 350 personnes qui avaient répondu à l'appel de la famille d'Amandine Estrabaud, disparue depuis il y a un an jour pour jour le 18 juin 2013 (voir ci-dessus), arboraient tous ce signe distinctif hier à Roquecourbe dans le cortège qui les a menées des allées de Siloé au lieu-dit Couade près du parcours de pêche le long de l‘Agout. C'est là qu'un arbre de l'espoir, un tulipier, «symbole de la vie» et une pierre plantée «qui indique le chemin de l'espoir» avec le portrait d'Amandine gravée dessus, ont été dévoilés. Et ce n'est par hasard si cet endroit, au même titre que les allées de Siloé, a été choisi. «On y a plein de souvenirs avec Amandine, c'est là qu'on venait promener son chien Maïko, son labrador», raconte Monique Sire la maman de la disparue de 32 ans. «On se raccroche à ces anecdotes, cela nourrit le souvenir de sa présence» glisse le papa Pierre Estrabaud.
Pour la famille d'Amandine, l'objectif de cette manifestation était que la jeune femme ne tombe pas dans l‘oubli. «Et les gens ne l'oublient pas puisqu'ils sont là», explique Monique qui a besoin de ce soutien pour «tenir debout». Surtout à cette date anniversaire. «Cela nous aide qu'on parle d'elle», continue la maman forcément marquée par cette année «de doutes, de craintes et d'espoir» comme l‘a rappelé Bernard Bayle, le président du comité de soutien qui a organisé cette cérémonie émouvante. «Votre présence, ce formidable élan de solidarité, rassure la famille qui fait preuve de courage, de volonté et de détermination», a-t-il ajouté devant les 350 personnes tous en cercle se donnant la main autour de l'arbre. Pour la plupart des proches, des amis, des habitants du village, d'où est originaire la famille, et des élèves et personnel du lycée Anne-Veaute où travaillait Amandine.
«Merci d'être là»
Une lycéenne a d'ailleurs offert à la maman un livre d'or contenant des messages de soutien de tout l'établissement. «Merci d'être là un an après ce terrible 18 juin où ma vie a basculé, a témoigné en larme Monique Sire racontant la «peur au ventre» qu'elle a ressenti quand elle a découvert la «porte grande ouverte» de la maison d'Amandine ce jour-là. Chaque jour qui passe, je lutte pour ne pas me laisser aller, pour refuser la réalité qui m'étouffe. Mais tant que l'on ne me prouvera pas le contraire, je ne pourrais jamais me résoudre au pire. Je sais que ma fille est vivante et que nous allons la retrouver.» Alors forcément quand la veille, elle a été avertie de la garde à vue d'un suspect, c'est d'abord l'angoisse qui l'a envahie. «Même s'il n'y a rien de pire que de ne rien savoir, on a peur de connaître la réalité», raconte Monique Sire. «L'incertitude crée l'espoir», ajoute son ex-mari. Mais cette garde à vue, même si elle n'a rien donné (voir ci-dessus), est aussi «la certitude que les gendarmes font leur travail». «Tout ce qu'ils font fait avancer l'enquête. C'est comme un entonnoir petit à petit cela se resserre», conclut Monique qui veut croire dur comme fer à «un dénouement heureux».http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/19/1903057-la-famille-garde-l-espoir-d-une-fin-heureuse.html
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