Le 8 mars 2011, une ecchymose sur la moitié de son visage a révélé un choc violent subi, qui a d’abord fait penser au syndrome du bébé secoué. Les examens médicaux accréditeront la thèse plus probable d’une gifle très violente, qui aurait provoqué un choc du cerveau contre sa paroi. Un coup porté vraisemblablement la veille, alors que le bébé avait été gardé l’après-midi par sa nounou, Flore Peyrol.
Cette ancienne employée de l’armée, reconvertie assistante maternelle, a nié depuis le début de l’enquête tout acte de violence envers l’enfant qu’elle gardait. « C’est impossible, il était sous ma responsabilité », avait-elle déclaré au juge d’instruction. Hier devant le tribunal, elle n’en a pas dit plus, contribuant au malaise des parents qui avaient le sentiment qu’on mettait leur parole, voire leur responsabilité, en doute.
« D’autres parents avaient été alertés par les signes de votre dépendance à l’alcool »
Souffrant d’alcoolisme (l’enquête de proximité laisse entendre une consommation de quatre à six bouteilles par jour), décrite par les experts comme très fragilisée par sa récente retraite, la prévenue quasi mutique n’a à aucun moment voulu admettre qu’elle ait pu commettre un geste aussi grave. « Avant les faits, d’autres parents avaient été alertés par les signes de votre dépendance à l’alcool », a relevé le président Accomando. Elle avait toutefois conservé son agrément. Jusqu’aux faits du 7 mars 2011, qui lui ont valu un placement en détention provisoire pendant trois mois. Elle comparaissait libre hier, mais le ministère public a requis une peine mixte, de trois ans de prison dont la moitié ferme. Le jugement est mis en délibéré au 2 juillet.http://www.ledauphine.com/vaucluse/2014/06/04/bebe-frappe-trois-ans-de-prison-requis-contre-la-nounou
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