mardi 20 mai 2014

Un témoin du meurtre de Saint-Lys raconte : «Il est revenu armé et a frappé»

L'autopsie a confirmé que Christophe Cappellari avait été touché par trois coups de couteau dont un mortel samedi à Saint-Lys. Retour sur le drame avec un témoin direct.
Choquée samedi après la mort d'un de ses enfants, la ville de Saint-Lys n'arrive pas à se réveiller après l'agression qui a coûté la vie à Christophe Cappellari, 28 ans. Cet électricien, joueur de rugby de Sainte-Foy de Peyrolières devait se marier le 28 juin avec Marina, qui tenait «le Millénium».
«Christophe donnait souvent un coup de main le week-end, raconte un habitué. Vendredi, c'était la dernière…» Le couple rendait les clefs samedi. L'occasion de réunir les amis, notamment du rugby. «Ce n'était pas une beuverie, insiste Kevin. C'était bon enfant avec les habitués. Tout le monde se connaissait. Tous sauf deux gars…»
Ce témoin, entendu comme trente autres personnes par les gendarmes ce week-end, est arrivé vers minuit. «L'homme et son ami étaient déjà là. Plus tard, il a voulu prendre une bouteille et s'est fait virer. Il devait être 3 heures, 3 h 15…»
L'individu a disparu. Les investigations des gendarmes, notamment les auditions de deux jeunes femmes mises en examen dimanche par le juge (notre édition de lundi) ont reconstitué son emploi du temps. Revenu dans l'appartement de la rue Olive, où il avait passé le début de la soirée, il s'est posé quelques minutes avant de ressortir avec un couteau de cuisine de 20 cm. «Quand il est revenu, il est entré dans le bar. Le père de Marina a voulu le bloquer. Il l'a frappé avec le couteau dans l'épaule. Christophe l'a alors sorti et c'est là que ce type l'a frappé, plusieurs fois. Après il est parti en courant. J'ai entendu : Il l'a planté. Je lui ai couru après et je l'ai plaqué.»
Là, le suspect, Grégory Le M., a pris des coups. «Nous n'étions pas une dizaine, c'est faux. Puis il a réussi à s'extirper et je l'ai rattrapé avec un copain rue Olive. Là, à deux, on lui a mis une raclée. Il venait de planter Christophe sans raison. C'est lui le criminel, pas nous !»
Une soirée d'autant plus difficile pour ce témoin qu'il venait d'assister aux obsèques de Quentin, mort à Toulouse de plusieurs coups de couteau. «Lui aussi était mon ami. Ces comportements, ces couteaux qui sortent, c'est inacceptable. Surtout qu'au départ, quand ils l'ont viré du Millénium, il n'y a pas eu de violence !»

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/20/1884556-temoin-meurtre-saint-lys-raconte-est-revenu-arme-frappe.html

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