mardi 20 mai 2014

Tarnos (40) : des surfeurs piégés par les filets des pêcheurs

Des pêcheurs les mettraient en danger, en posant leurs filets trop près du rivage
Les surfeurs des « spots » (coins à vagues) tarnosiens se sont réunis pour exprimer leur colère, samedi, sur la plage du Métro. Depuis le mois d'avril, ils dénoncent ces maudits « filets dans les vagues », menaçants pour leur intégrité physique. Après avoir cherché la provenance de ces pièges à surfeurs, ils ont identifié un bateau de Capbreton, qui vient « poser des filets, perpendiculairement au rivage ».
 
Le pêcheur opérerait à proximité immédiate de la plage, dans la bande des 300 mètres - à partir du rivage - réservée aux activités nautiques. Ces incursions territoriales seraient apparues voilà deux ans. Et reviendraient de façon sporadique.
« C'est très dangereux »
Or depuis deux mois, les surfeurs boivent la tasse, jurant être les victimes de poses de filets à répétition, depuis la digue Nord de Tarnos, jusqu'à Ondres. Et voilà ce qu'ils subiraient : « Lorsque vous partez sur une vague, des flotteurs blancs sortent de l'eau en chapelet, d'un seul coup. Ils vous coupent la trajectoire. » L'obstacle plongerait et ressurgirait en continu, avec les mouvements de l'eau. D'où le risque de se faire prendre dans les filets.
« C'est très dangereux, surtout lorsque cela coïncide avec un courant de baïne », reprennent les surfeurs. Le risque existerait aussi pour les plongeurs, lorsque le pêcheur professionnel jette ses filets au pied de la digue de Tarnos.
Voilà pourquoi une vingtaine de surfeurs, soutenus par l'association du site du Métro, se sont rassemblés sur le sable tarnosien. Ils souhaitent une rapide prise de conscience des autorités, avant qu'un drame ne se produise. Leur objectif : sensibiliser le grand public, après avoir contacté les Affaires maritimes et la mairie de Tarnos.
Réponse attendue
Alain Perret, adjoint au maire, les a rencontrés. Bien que l'affaire sorte du champ de compétence communal, le premier édile a interpellé la préfecture maritime de Brest (géographiquement compétente) par courrier.
« Le problème se pose aussi pour les deux écoles de surf de la commune », ajoute Alain Perret, qui rappelle l'interdiction d'opérer dans la bande réservée aux activités nautiques.
Du côté de la mairie, une réponse rapide de la préfecture est attendue. Les surfeurs n'en espèrent pas moins, eux qui connurent quelques accrochages verbaux avec les pêcheurs.

http://www.sudouest.fr/2014/05/20/des-surfeurs-pieges-1560068-4018.php

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