Lagarrigue. Un motard fou condamné avec sursis

Réfléchir avant d'agir. Jamais maxime ne se sera aussi bien appliquée à un dossier correctionnel. Le 17 janvier dernier, un motard a en effet mis les automobilistes de Lagarrigue en danger pour échapper aux gendarmes. L'homme voulait s'enfuir pour ne pas avoir à avouer qu'il n'était pas assuré. Hier, il a écopé de six mois de prison avec sursis, d'une amende de 800 euros et d'une suspension de dix mois de son permis de conduire. L'évocation du dossier devant le tribunal a finalement permis de découvrir, grâce aux attestations fournies par son avocat, que l'individu était assuré. Il avait simplement omis de mettre l'attestation sur son véhicule. Il devait néanmoins répondre - devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Castres - d'une accusation pour «refus, par le conducteur d'un véhicule, d'obtempérer à une sommation de s'arrêter, dans des circonstances exposant directement autrui à un risque de mort ou d'infirmité.»

Une histoire rocambolesque

Dans la soirée du 17 janvier 2014, les gendarmes sont avisés qu'une moto volée circule dans les environs de Lagarrigue et de Labruguière. Lors de leur patrouille, ils repèrent un véhicule pouvant correspondre à celui qui a été subtilisé à son propriétaire. Des soupçons rapidement renforcés puisque l'individu au guidon de la moto que les gendarmes s'apprêtent à contrôler s'enfuit à leur vue. Ce dernier entreprend alors une folle chevauchée. Trois feux rouges et des lignes continues ignorés, un camion doublé dans un virage et sans visibilité, un véhicule dépassé par la droite : le tout de nuit et à grande vitesse. Par miracle et grâce aux manœuvres des autres automobilistes pour éviter le chauffard, aucun accident n'est à déplorer. Poursuivi par les motards de la gendarmerie, le fou du guidon choisit de s'engager dans un chemin de terre dont il imagine qu'il sera fatal à ses poursuivants. C'est finalement lui qui y déposera les armes après avoir calé. «J'ai paniqué, je pensais qu'ils voulaient me faire tomber en mettant des coups de pieds dans ma moto» a expliqué le prévenu à un président d'audience sidéré par la prise de risques inconsidérée de cet individu qui n'était finalement ni l'auteur du vol, ni en infraction avec le législation sur les assurances. Bref, un vrai coup de folie à mettre probablement sur le compte de son état dépressif et du traitement qui va avec.

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