dimanche 20 avril 2014

Quartier Saragosse à Pau : trois incendiaires présumés en prison

Une erreur de procédure les avait soustraits à la justice, lundi, devant le tribunal correctionnel de Pau (« Sud Ouest » du 15/04), à la stupéfaction de locataires de l'immeuble évacués en pleine nuit à cause d'eux, vendredi, vers 3 heures du matin, au quartier Saragosse, à Pau.
Mais l'ouverture d'une information judiciaire, assortie d'un mandat d'amener délivré par le procureur de la République, a finalement ramené à la case « prison », vendredi soir, les frères Tony et Gino R., âgés de 25 et 21 ans. Les a rejoints le troisième larron, L. , âgé de 26 ans.
Au cours de la nuit de jeudi à vendredi dernier, donc, le trio avait incendié une Ford Fiesta garée rue Saint-Michel, par dépit sans doute de ne pas avoir pu la voler, n'ayant pas réussi à la faire démarrer.
De proche en proche, les flammes s'étaient alors propagées à un autre véhicule. S'alimentant du contenu d'un container poubelle, le feu avait fini par lécher la façade d'un immeuble, incommodant le voisinage d'une épaisse fumée noire.
Puis le trio avait renouvelé sa tentative dans un proche périmètre, rue Jules Verne. Mais alertés par un témoin de la scène, deux des trois voleurs et incendiaires avaient été interpellés. Le troisième l'avait été peu après.
L'arrestation avait été mouvementée. Tony, le plus remuant, avait aggravé son cas par deux épisodes de rébellion et d'outrages, à l'encontre des forces de l'ordre. Le troisième homme avait « chargé » le sien de menaces et intimidation envers les services de police.
La procédure remise à plat, suite au loupé d'un magistrat, les chefs d'outrages en réunion, tentative de vol en réunion et dégradations par incendie volontaire, ont été retenus vis-à-vis de chacun des trois acteurs présumés de cette chaude nuit.
Coup de théâtre
Seul l'un des trois jeunes gens ayant reconnu les faits, c'est dans ces circonstances que deux d'entre eux - le troisième n'ayant pas été poursuivi faute de charges suffisantes - avaient été jugés lundi, en comparution immédiate.
C'est là que se situe le coup de théâtre : s'étant avisés que l'ordonnance du juge des libertés et de la détention ne mentionnait pas le détail des poursuites, les deux avocates, Mes Stéphanie Germa et Élodie Bédouret, avaient soulevé à bon escient la nullité de procédure.
Manu militari
Le parquet n'en est donc pas resté là, se basant notamment sur le témoignage d'un policier ayant formellement reconnu l'un des protagonistes, Tony.
Ce dernier a de nouveau fait des siennes, hier, refusant de descendre du fourgon de police, devant le palais de justice, au motif qu'il ne voulait pas que son jeune fils le voie menotté. En fin de compte, il a dû être extrait manu militari du panier à salade.
Après avoir été présentés au juge d'instruction, Tony R., L. et Gino R. sont passés dans cet ordre devant le juge des libertés et de la détention, hier soir. Ils se sont tous trois entendus signifier leur placement en détention préventive.

http://www.sudouest.fr/2014/04/19/les-trois-incendiaires-presumes-en-prison-1530312-4344.php

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