Pierre Brumont reste introuvable. Toute la journée de mercredi, huit gendarmes de la communauté de brigades de Riscle, appuyé par l’équipe cynophile d’Auch, ont ratissé bois, granges, vignes et chemins dans un rayon de 3 à 4 kilomètres autour de Viella. Sans résultat. «La chienne de l’équipe cynophile a pisté les zones où le jeune homme avait l’habitude de se promener mais sans que ça nous donne d’indices probants sur une direction particulière», indique la capitaine Karine Lafontaine, qui commande la compagnie de gendarmerie de Mirande. «Un adulte a le droit de ne pas donner de nouvelles. On peut imaginer qu’il est parti de lui-même en faisant du stop. On est toujours en enquête préliminaire pour recherche de personne. Maintenant, on va s’attacher à son environnement familial, à ses amis et on va éplucher les appels émis par son téléphone portable. L’avis de recherche pour disparition inquiétante ayant fait l’objet d’une diffusion nationale, on espère que quelqu’un l’aura vu et pourra nous prévenir», espère l’officier de gendarmerie.
Pierre, brillant étudiant en master de psychologie, n’était pas revenu à la faculté du Mirail à Toulouse, après les examens de janvier. Il avait pris la décision d’arrêter ses études et s’était mis en tête de trouver un emploi. Il avait d’ailleurs commencé à envoyer des CV. Le jeune homme cherchait sa voie.
L’hypothèse du coup de blues ne peut être écartée à ce stade de l’enquête.
«Pour lever le doute, on va sonder deux petits plans d’eau autour du village», indique la capitaine Lafontaine. 25 gendarmes seront mobilisés aujourd’hui. Mais pour les parents et la sœur de Pierre, ces trois jours de recherches infructueuses renforcent l’espoir qu’il soit toujours en vie. Un espoir partagé par tout un village.
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