Non seulement il sera au centre de tous les débats. Mais il sera surveillé de très près par son escorte... Joël Cadoret, 58 ans, dont plus de 25 années passées derrière les barreaux, est attendu ce lundi matin au tribunal de grande instance de Mont-de-Marsan où il sera jugé par la formation criminelle landaise en compagnie de deux complices présumés pour des faits de vols à main armée, séquestrations, et association de malfaiteurs.
Toujours accompagné, cet ancien légionnaire a écumé pendant des mois les supérettes des Landes et du Gers. Sept au total, avec une préférence non dissimulée pour les Carrefour Market.
Rien à voir avec un drogué en manque ou un petit caïd en mal d'adrénaline. Joël Cadoret, c'est huit condamnations entre 1975 et 2006, dont cinq faits de vols avec arme sanctionnés par des cours d'assises. Premier vol reconnu à Saint-Dié-des-Vosges en 1975. Il a 21 ans et utilise déjà des fausses plaques. Six mois ferme. L'année d'après, mêmes délits à Blois. Trois ans ferme. En 1977, vol simple, Béziers, un an.
Cinq ans plus tard, le natif de Raon-l'Étape (88) s'assoit pour la première fois dans un box d'assises et écope de huit ans de réclusion. C'était dans l'Essonne. Sous l'effet de la récidive, les peines se musclent en 1989 puis 1991 : 14 ans dans le Doubs, 15 ans en Côte-d'Or. La suite se joue dix ans plus tard, avec une peine de huit années formulées en Dordogne pour un hold-up au Crédit agricole du Lardin, en Dordogne.
Le dernier verdict en date renvoie à une association de malfaiteurs avec port d'arme de sixième catégorie punie en 2006 à Nantes de cinq années d'emprisonnement supplémentaires.
Le parcours gascon de Joël Cadoret s'était tramé comme suit. Après un passage par un camping d'Aureilhan, le braqueur s'était planqué dans un mobile-home de Souprosse afin d'échapper aux cinq ans de prison prononcés en Loire-Atlantique. Bien décidé à vivre dans l'anonymat le plus total, et bien sûr sans identité bancaire, Joël Cadoret disait percevoir une retraite militaire et préparait ses coups avec minutie. Rien ne pressait. Et rien ne devait être laissé au hasard.
http://www.sudouest.fr/2014/01/27/braqueur-non-repenti-1441919-3285.php
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