10 000 €, c’est la première estimation des dégâts par Monsanto à Trèbes après l’intrusion d’un groupe de faucheurs volontaires en fin de semaine dernière.
Une dizaine de milliers d’euros pour commencer. C’est la première estimation chiffrée de l’intrusion du site de Trèbes, vendredi, par un groupe de quatre-vingts faucheurs volontaires, venus de toute la France. Une opération coup de poing pour réclamer la prolongation du moratoire contre les plantations de maïs OGM. Des faits que condamne Soad Melloul, la directrice du site : «Nous nous sommes fait envahir alors que nous n’avons même pas d’OGM. Ils ont fait un véritable carnage là-bas», dénonce la jeune femme. «C’est par le chantier de la nouvelle usine qu’ils sont entrés. Un seul agent de sécurité pour 180 personnes, c’est sûr qu’il ne pouvait rien faire». Elle poursuit, relevant que, de surcroît, le groupe connaissait bien les lieux et a repéré les failles. «C’est la quatrième fois en quelques mois qu’ils viennent : le 15 avril, le 25 mai, le 12 octobre, et maintenant».
C’est à l’usine de semences de base que les intrus ont sévi. La responsable désigne la chaîne et le cadenas brisés pour accéder à l’échelle. «Ils étaient sept ou huit sur le toit», note-t-elle, désignant les tags qui ornent les murs du bâtiment. «Ils ont ouvert une trappe de désenfumage, appuyé sur tous les boutons d’urgences, arraché deux tuyaux. On a retrouvé des marteaux sur deux élévateurs. Si nous avions lancé les machines, cela aurait cassé tout le calibrage. Par chance, les salariés s’en sont aperçus ce matin». Elle poursuit avec le gros travail qui attend les équipes pour réidentifier les caissons dont les étiquettes manquent. «Et puis il y a les 583 containers potentiellement souillés puisque des gens sautaient de l’un à l’autre et dont il va falloir prélever des échantillons qui seront envoyés pour analyse sur le site de Monsanto à Peyrehorade, dans les Landes. Une procédure qui va prendre trois semaines environ. 10 000 € c’est juste le coût de cette opération. Ils ne prennent pas en compte celui de l’arrêt de la production, ni un éventuel reclassement ou encore la perte liée aux containers calibrés qui étaient prêts à partir». Une plainte a été déposée, hier, à la gendarmerie.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/21/1799398-carcassonne-monsanto-plus-de-10-000-e-de-degats.html
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