«Cela a fait un gros boom vers 2 heures du matin qui a fait trembler la maison», témoignait, hier matin, encore sous le choc Julien Szyyjka, locataire de la maison éclusière 26 sur le bord du canal et collant le passage à niveau SNCF où a lieu le terrible accident : «Je suis sorti pour voir ce que cela pouvait être, je n’ai pas pensé sur le coup à un incident sur la voie ferroviaire.»
Traîné sur 800 mètres
Vingt minutes plus tard, le jeune commercial qui est parti se recoucher, entend les sirènes des pompiers se porter sur les lieux. C’est une scène apocalyptique que découvrent les secours. «Au passage à niveau, il y avait juste un moteur de voiture et un pare-chocs, les pompiers ont dû chercher avec des torches le train et les restes du véhicule» indique Julien Szyyjka. C’est à 800 mètres de là dans le sens Toulouse - Bordeaux que les hommes du lieutenant Gérard Padié découvrent immobiliser sur la voie une locomotive sous laquelle se trouve l’épave d’une «Peugeot 308» grise. Devant l’ampleur des dégâts et le terrible impact, la voiture étant broyée, les pompiers qui font immédiatement appel au Samu, n’ont que peu d’espoir de trouver en vie le conducteur. Contrainte d’acheminer leurs matériels tant bien que mal dans une zone difficile d’accès au beau milieu de la voie SNCF, la quinzaine de pompiers mobilisés parvient après une grosse demi-heure d’effort à désincarcérer la victime.Le trafic SNCF à l'arrêt jusqu'à 9 h 45
Au même moment, la sous-préfète de Castelsarrasin, Myriam Garcia, qui coordonne l’ensemble du dispositif notamment en demandant l’arrêt du trafic ferroviaire entre Toulouse et Bordeaux, se porte sur les lieux où elle apprend le décès de Jaoud Taourda. Un Moissagais de 35 ans, père de trois enfants. Les prélèvements sanguins effectués, le corps de la victime était transféré à l’institut médico-légal de Rangueil où un examen de corps devait être pratiqué. Sur place, le major Christophe Antoine, commandant par intérim de la compagnie de gendarmerie de Castelsarrasin, supervisait les constatations d’usage avec le renfort de l’équipe de techniciens en identification criminelle de Montauban et les militaires de Moissac. Après avoir œuvré toute la nuit pour sortir le véhicule de la voie et réparer les dégâts, les 7 agents SNCF de l’astreinte relevage, venus de Toulouse, pouvaient donner le signal de la reprise du trafic à 9 h 45. Quant aux circonstances de l’accident, les enquêteurs qui n’ont pas souhaité s’exprimer, n’auraient que le seul témoignage du cheminot conduisant la locomotive. Parti de Toulouse, ce dernier au volant de sa motrice roulant sans wagon pour gagner Bordeaux, aurait vu le véhicule s’engager au passage à niveau au moment où il y parvenait à 100 km/h.http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/28/1740600-moissac-automobiliste-35-ans-percute-tue-train.html
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