jeudi 19 septembre 2013

Meurtre au Pays basque : la victime identifiée par les enquêteurs

«Il ne fait plus aucun doute qu’il ne s’agit ni d’un accident, ni d’un suicide, mais qu’il s’agit bien d’un acte criminel. » Les mots de la procureure de Bayonne, Anne Kayanakis, sont clairs, précis, et ne laissent aucune place à l’interprétation. L’individu découvert mardi matin, sur le chemin de halage de Chaubadon à Urt, est bien la victime d’un meurtre.
Un homme d’une trentaine d’années, dont le corps ficelé a été retrouvé dans le coffre d’une voiture, le moteur en route et l’habitacle calciné. Des éléments confondants, qui ont mis la section de recherche et l’unité locale de la gendarmerie sur la piste d’un crime.

Déjà condamné
Le défunt, identifié par les enquêteurs, était déjà connu des forces de police. « Il s’agit d’un homme d’une trentaine d’années, qui habitait la zone Bayonne-Biarritz. Il était déjà répertorié dans nos fichiers pour des délits routiers et des infractions à la législation des stupéfiants », explique la procureure.
C’est aux alentours de 11 heures, mardi, que deux adjoints de la commune ont donné l’alerte. Une découverte, qui relève presque du hasard. Ils arpentaient cette route isolée, au bord de l’Adour, afin de vérifier des travaux effectués quelques jours plus tôt. Un sentier entouré de champs de maïs et débouchant sur un cul-de-sac. Au bout de ce chemin, ils tombent nez à nez avec une Seat Léon grise, immatriculée dans les Pyrénées-Atlantiques. La première maison est à plus d’une centaine de mètres de là.
« Cela m’a paru bizarre. L’avant de la voiture était face à nous, comme si elle allait démarrer pour partir. Et en m’approchant, je me suis rendu compte que le moteur tournait, les essuie-glaces étaient même enclenchés », raconte Alain Gervais, conseiller municipal. « On ne voyait rien à l’intérieur, les vitres étaient devenues opaques à cause d’une fumée noire. Mais la fenêtre arrière droite était entrouverte. J’ai regardé : tous les sièges étaient entièrement brûlés. » Manque cependant l’élément principal à cette scène : le conducteur. Aucune trace de vie dans l’habitacle. Le conseiller municipal tente alors d’ouvrir le coffre, en vain. Ce n’est que plus tard, après avoir appelé la gendarmerie, qu’il apprend qu’en fait, il y avait un homme sans vie à quelques centimètres de lui.
Un endroit peu fréquenté
Un lieu paisible, entre eau et nature, loin de ressembler à une scène de crime. « Je n’ai vu personne par ici récemment. Il y a très peu de gens qui passent, sauf l’été, où il y a quelques promeneurs et pêcheurs », raconte la plus proche voisine de la découverte. « Ils passent par la route qui longe l’Adour, ou ils empruntent un chemin qui coupe à travers champ, et qui rejoint la route départementale un peu plus haut. » Un sentier de traverse où il est facile de disparaître sans être vu. Une quinzaine de gendarmes ont ratissé les alentours, hier matin, à la recherche d’indices, et une équipe de plongeurs a sondé l’Adour, afin de n’écarter aucune piste.
Pour l’instant, les causes de la mort restent inconnues. Le corps a été transféré à l’Institut médico-légal de Bordeaux, afin de subir une autopsie et de déterminer les circonstances exactes du décès

http://www.sudouest.fr/2013/09/19/ligote-dans-le-coffre-1173026-4018.php

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