mardi 27 août 2013

Quatre ans ferme pour un gendarme qui a détourné 20.000 euros de PV

Le tribunal correctionnel de Briey, en Meurthe-et-Moselle, a condamné, mardi, un ancien gendarme à cinq de prison, dont un avec sursis, pour avoir détourné plus de 20.000 euos en falsifiant des quittances de PV de chauffeurs routiers.

Les magistrats sont allés au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé trois ans d'emprisonnement. Un ancien gendarme a été condamné, mardi par le tribunal correctionnel de Briey, en Meurthe-et-Moselle, à 5 ans ferme, dont un avec sursis, pour avoir détourné plus de 20.000 euros en falsifiant des quittances de PV de chauffeurs routiers. Les détournements étaient en réalité bien plus importants, mais pour la plupart prescrits, selon le parquet.
Un mandat d'arrêt a également été délivré contre l'ancien militaire, qui n'était pas présent lors du prononcé du jugement. Il a aussi écopé d'une interdiction d'exercer ses droits civiques et civils de cinq ans. Le gendarme, jusqu'alors à la réputation irréprochable, réclamait aux chauffeurs routiers en infraction de verser une consignation en liquide, conformément à la loi lorsqu'il s'agit de ressortissants étrangers ne pouvant justifier d'un domicile ou d'un travail en France.
Il va faire appel
Mais il falsifiait la copie carbone du procès-verbal destinée à l'administration fiscale, et transformait la consignation, par exemple de 1.000 euros, en une amende de 22 euros. Lors de l'audience, début juillet, le procureur avait indiqué que seuls 22 procès-verbaux litigieux avaient été retenus dans la procédure, représentant 20.000 euros, en raison des délais de prescription, mais que plus de 90.000 euros s'étaient indûment trouvés sur le compte bancaire du gendarme.
"Les investigations ont permis de retrouver 570 quittances établies par ce gendarme. Parmi elles, 110 présentaient des traces de foulage suspectes", avait rappelé le parquet, en déplorant qu'il soit impossible de retrouver les conducteurs, afin de procéder aux vérifications. Le faussaire avait été confondu après qu'un cabinet d'avocats eut contesté l'une de ses infractions. Lors de l'instruction, il avait fini par reconnaître les faits, arguant de difficultés financières.
Son avocat, Me Gérard Kremser, a indiqué qu'il allait interjeter appel de la décision
 

Aucun commentaire: