La famille du jeune détenu dont le décès a provoqué lundi une mutinerie à la prison de Blois exige des explications. "La famille souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances obscures et suspectes de ce décès, d'autant que le jeune Mounir n'avait que 24 ans, qu'il était sportif et ne présentait aucun problème de santé", a déclaré à
l'AFP Me Samia Maktouf, avocate de la famille de Mounir Belhoussine.
l'AFP Me Samia Maktouf, avocate de la famille de Mounir Belhoussine.
Lundi matin, une soixantaine de détenus de la maison d'arrêt de Blois a refusé de réintégrer les cellules après avoir appris la mort du jeune homme. "Ce détenu est décédé de mort naturelle, mais ils contestent le diagnostic", expliquait à MYTF1News David Daems, secrétaire national FO-Pénitentiaire. Selon les médecins, Mounir serait décédé à la suite d'une rupture d'anévrisme.
Plainte pour homicide volontaire ?
Pour la famille du détenu, seule l'enquête peut réellement expliquer ce qu'il s'est produit. "Nous attendons de recevoir les résultats de l'autopsie ainsi que ceux des enquêtes en cours. Dès que nous en aurons pris connaissance, la famille de la victime se réserve le droit de déposer plainte pour homicide involontaire", a averti l'avocate.
La préfecture du Loir-et-Cher a souligné que ces violences se déroulaient alors que le taux d'occupation de l'établissement atteint 140%. Rappelant que le jeune Mounir devait être libéré dans quelques mois après avoir été condamné pour conduite sans permis, Me Maktouf a estimé que son décès "relance le débat sur l'incarcération pour ce genre de motifs".
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