Il étouffe sa voisine avec de l'herbe de tonte

La maison est si bien entretenue qu'on la croirait sortie d'une brochure publicitaire. Un salon de jardin design fait pendant à une piscine. Le gazon, bien dense, est dépourvu de mauvaises herbes. Tableau idyllique. Les apparences sont pourtant trompeuses et le gazon du voisin maudit. Celui-ci est à l'origine de la querelle, ayant dégénéré le mercredi 24 juillet vers 19 h 30.
« Je descendais de l'étage quand j'ai aperçu mon voisin s'agiter, raconte Aurore Avelange, domiciliée au 5 rue du Parc à Coolus. Il jetait des touffes d'herbe dans mon jardin. Je suis sortie lui dire qu'il s'agissait de l'herbe de tonte qu'il avait préalablement déversée sur ma parcelle. » Le ton est monté. Les insultes n'ont pas tardé à fuser.
« Limité dans son champ d'action, il a cessé de m'insulter pour me cracher au visage à travers le grillage. J'ai fait de même, ajoutant qu'il ne me faisait pas peur. » Après s'être essayé au jet de touffes d'herbe, le voisin s'est mis à lancer des cailloux sur Aurore Avelange. « J'en ai renvoyé un dans son jardin, qui est malencontreusement tombé dans sa piscine. » Sacrilège.
Une plainte déposée
« Il est monté sur le mur pour passer au-dessus du grillage. Il m'a violemment attrapée. J'ai fait de mon mieux pour éviter le corps à corps. » Un grand coup de pied dans la jambe et la Cooluate était à terre. « Me maintenant au sol, il m'a mis une touffe d'herbe dans la bouche. J'étouffais ! Je me suis débattue pour échapper à la situation. »
Alors qu'elle se relevait, il lui a asséné deux coups de claquette au visage. « Je suis retombée au sol », poursuit Aurore Avelange. Son agresseur a déguerpi pour regagner son domicile. « Complètement sonnée, je suis allée trouver refuge chez mes voisins d'en face et j'ai appelé la police. »
La jeune femme a porté plainte pour violences volontaires. Le médecin qu'elle est allée consulter sitôt le départ de la patrouille a conclu que son état nécessitait une ITT (incapacité totale de travail) de 8 jours. « Depuis, il rase un peu les murs et je fais en sorte de ne plus sortir seule dans mon jardin. Reste que j'aimerais être sûre qu'il a pris conscience de la gravité de ses actes. J'espère même qu'il en a honte. »

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