Mirail. Muni d'un arsenal, le trio tire sur le jardinier dans la rue

Trois frères âgés de 14, 16 et 24 ans ont découvert le «charme» des gardes à vue et d’une nuit au commissariat avant d’être laissés libres hier en début d’après-midi. Un traitement judiciaire qui a commencé mercredi en milieu de journée par la plainte d’un jardinier. Il travaillait du côté de la faculté du Mirail quand il a été touché à la jambe par un projectile. Il est allé déposer plainte au commissariat, dénonçant un tireur qui se cachait dans un immeuble situé rue de l’Eure, à Bagatelle.
Des policiers en civil se sont mis en planque et peu après 18 heures, ils ont repéré le tireur et la fenêtre d’où provenaient les tirs. Une fois les escaliers montés quatre à quatre, les occupants du logement n’ont pas opposé de difficultés, ouvrant leur porte. À l’intérieur trois frères et plusieurs armes, des jouets mais des imitations «d’excellente facture», souligne un policier. Kalachnikov, fusil style tireur d’élite, arme de poing… Autant d’armes qui ont été rapidement confisquées. Les trois frères, dont les mineurs, ont été interpellés et ramenés au commissariat.

Armes à gaz

Lors de leur garde à vue, les trois frères ont rapidement reconnu leurs torts. L’aîné avait acheté cet «arsenal» sur internet pour 1 200 €, bonbonnes de gaz et projectiles en plastique, de petites billes, comprises. Une fois les armes livrées, le trio a décidé de les essayer. L’aîné aurait visé le jardinier, employé par la ville de Toulouse qui a été légèrement blessé et qui a refusé d’aller faire un tour à l’hôpital. Un autre frère aurait visé les voitures qui passaient sur le périphérique mais, heureusement n’a pas tiré. Il semble que la puissance de l’arme n’aurait pas permis de provoquer de dégâts sur les véhicules. Enfin le troisième a lui visé les piétons au pied de son immeuble sans, semble-t-il, les toucher.
Un mauvais «jeu». À l’issue des auditions, les trois frères ont été laissés libres. Le dossier va être transmis au parquet qui choisira les suites à donner.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/12/1669971-mirail-ils-tirent-sur-le-jardinier-dans-la-rue.html