"Le 23 juillet le juge des libertés et de la détention de Pau a refusé de mettre Mme Ennajah en liberté, décision dont nous relevons appel au motif que ma cliente était en possession d'informations déterminantes pour la suite de l'enquête", a expliqué Me Thierry Sagardoytho, un des avocats de Fatima Ennajah, compagne du principal suspect.
Selon l'avocat, le juge a argué pour motiver son refus que "quand bien même Mme Ennajah n'aurait-elle pas activement participé aux faits qui sont imputés à son compagnon, elle est en possession d'informations déterminantes pour éclairer les tenants et les aboutissants de la mort puis du démembrement du corps de la jeune victime".
Or, pour Me Sagardoytho cette analyse du juge des libertés et de la détention "est rigoureusement conforme à l'absence de charges susceptibles de fonder la mise en examen"".
La requête en annulation devrait être examinée en septembre par la Cour d'appel de Pau.
Fatima Ennajah, 47 ans, a, comme les trois autres personnes poursuivies dans cette affaire, été mise en examen en avril des crimes "d'assassinat, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de quinze ans" commis en bande organisée et placée en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau.
Alexandre Junca, 13 ans, avait disparu dans la soirée du 4 juin 2011 alors qu'il se rendait chez son père au centre de Pau. Un fémur de l'adolescent avait ensuite été retrouvé le 26 juin dans le gave (rivière) de Pau, et le reste du corps démembré retrouvé en octobre enfoui sous des gravats jetés dans cette même rivière.
Mickaël Baehrel, 27 ans, principal suspect, avait reconnu l'avoir frappé avec un marteau durant sa garde à vue puis s'était rétracté dans une lettre envoyée à la juge d'instruction.
http://www.sudouest.fr/2013/07/24/meurtre-d-alexandre-junca-une-requete-d-annulation-de-mise-en-examen-deposee-1123511-3.php
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