vendredi 19 juillet 2013

Des cas de gale dans une clinique

Contrairement à une idée faussement répandue qui pointe les sujets ayant une hygiène réduite, personne n’est à l’abri de cette maladie. Chez les hommes sains et jusque dans les organismes sanitaires. Après le centre hospitalier de Chambéry touché par au moins une quinzaine de cas avérés l’hiver dernier (personnels et patients), c’est la nouvelle clinique psychiatrique privée Le Sermay, à Challes-les-Eaux, qui aurait eu à constater une épidémie de gale au sein de ses personnels lundi (une épidémie commence à deux cas, lorsqu’un porteur l’a transmis à un autre par contact “de peau à peau”). Cinq d’entre eux auraient déclaré cette maladie qui n’est pas mortelle mais simplement «enquiquinante» pour reprendre le terme d’un médecin du service de veille sanitaire de l’Agence régionale d’hospitalisation. L’ARH à laquelle tous les phénomènes ne relevant pas de cas isolés doivent être obligatoirement signalés par des établissements de ce type.

Jusqu’à six semaines d’incubation

En revanche, aucun patient de la clinique n’aurait pour l’heure déclaré la maladie. Mais la durée d’incubation peut aller jusqu’à six semaines. De fait, outre les mesures de contrôle de l’épidémie immédiatement mises en place au sein de l’établissement, une veille de vigilance doit être assurée durant les six prochaines semaines. Ce qui aurait d’ailleurs permis de diagnostiquer déjà un sixième cas depuis lundi, chez une personne en contact proche des malades.
Pour éviter également tout risque de dissémination, l’environnement immédiat (locaux, linge) aurait été immédiatement traité par la clinique, bien jugée dans son attitude face à la situation par l’ARH mais dont la direction s’est refusée à tout commentaire hier. Selon le médecin de l’ARH, la forme de gale repérée dans l’établissement de santé de Challes est “commune” (et non pas “confuse”), soit très faible en lésions (hors du “grattage” des démangeaisons).
L’origine de l’épidémie n’a pas été clairement identifiée, et il est souvent difficile de la déterminer à 100 %, confirme le médecin de l’ARH. Un patient ayant fréquenté la clinique, il y a deux mois, avait bien signalé avoir été atteint par la gale, mais il avait été traité avant d’entrer au Sermay.

http://www.ledauphine.com/savoie/2013/07/18/des-cas-de-gale-dans-une-clinique

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