Il est 18 h 40 lorsque les sapeurs-pompiers reçoivent l’appel affolé d’un gamin de 13 ans leur disant que son copain vient de se blesser et présente ce que les secours diagnostiquent immédiatement comme une hémorragie massive.
Inconscient
Accourus sur place, au cœur du quartier très sensible des 408, ils trouvent la victime dans l’ascenseur bloqué au rez-de-chaussée. Inconscient et baignant dans son sang, l’adolescent, âgé de 14 ans, se trouve en état d’arrêt cardio-ventilatoire. Si les agents du SMUR vont réussir à faire repartir son cœur, c’est toujours inconscient et dans un état des plus critiques qu’il est transporté d’urgence au CHU, son pronostic vital étant engagé.Également sur place, les policiers ont su faire face à l’attroupement (émaillé de quelques provocations de jeunes de la cité) qui s’était créé devant l’entrée. Ils ont mobilisé les plus grands et responsables de ces jeunes et leur ont confié l’organisation d’un cordon sanitaire afin de permettre d’évacuer la victime à l’hôpital. Ce qui a pu se dérouler sans incident.
À partir d’un appartement désaffecté
Dans les étages, la Directrice départementale de la sûreté publique, Noelle Deraime, a supervisé les investigations en présence du directeur de cabinet du préfet, Hervé Tourmente.Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux jeunes (domiciliés dans le quartier mais pas dans cette entrée) auraient entrepris de grimper sur les toits à partir d’un appartement désaffecté du 14e étage. Le plus jeune, resté sur le balcon, aurait entendu un grand bruit avant de voir redescendre son camarade, la jambe tailladée en trois endroits dont l’artère fémorale, sectionnée.
Paniqués, ils se sont précipités dans l’ascenseur où le cadet a alerté les secours tandis que l’aîné, ayant perdu énormément de sang, sombrait dans le coma.
Hier soir, tandis que les agents de l’identité judiciaire terminaient leurs prélèvements, une équipe du GRIMP des sapeurs-pompiers (groupement de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) entreprenait une reconnaissance sur le toit pour déterminer l’itinéraire exact emprunté par la jeune victime. Et identifier la nature précise de l’élément qu’a brisé la jambe de l’adolescent et dont la matière très coupante l’a blessé grièvement.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/07/19/besancon-drame-aux-408
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