Une fureur incontrôlable
Difficile de croire que l’homme émacié qui se tient à la barre se soit transformé en furie le 11 mai dernier. Appelés à la rescousse, les gendarmes découvrent avec stupeur que toute l’agitation qui émeut les environs du débit de boissons est le fait d’un seul individu.Ils essaient alors de le raisonner. L’homme repart mais revient, un peu plus tard, armé cette fois d’un pied de chaise et d’un pistolet à billes. Ni une, ni deux, les forces de l’ordre le maîtrisent, avec beaucoup de difficultés. Des termes orduriers fusent aussitôt de la bouche du forcené. « Sale fils de pute, sales chiens, je vais vous brûler ».
« Pourquoi avez-vous à ce point perdu le contrôle de vous-même ? », lui demande le magistrat. « Je ne sais pas. Je n’avais pas beaucoup bu. Juste 4 verres. Je suis traumatisé par une agression au couteau que j’ai subie en 2010 et dans laquelle j’ai perdu un rein. Je n’ai pas reconnu tout de suite les gendarmes. J’ai eu peur ». Il assure, en revanche, ne plus boire depuis 3 semaines et consulter un psy régulièrement.
S’il se dit non violent, l’un des gendarmes présent au tribunal précise tout de même qu’il a fallu que le prévenu soit menotté pour se calmer et redevenir courtois. « Il nous a présenté des excuses lors de sa garde à vue », ajoute ce témoin de la partie civile.
« Nous avons devant nous un homme qui reconnaît les faits qui lui sont reprochés », temporise Stéphane Clément pour le ministère public. « Il ne s’explique pas comment il en est arrivé là et pourquoi il s’en est pris aux forces de l’ordre. Mais il a la volonté de s’en sortir. Je requiers 2 mois avec sursis à son encontre ».
Apparemment conscient de ses fautes, le Feschois de 32 ans attend stoïquement la décision du tribunal. « Je suis le fautif, j’assume. » Bruno Marcelin ne charge pas la barque et suit les réquisitions. De plus, l’auteur des troubles devra verser 50 € à chaque gendarme au titre des dommages et intérêts
http://www.estrepublicain.fr/doubs/2013/06/04/je-n-ai-pas-reconnu-les-gendarmes
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