Ce militaire avait passé une annonce sur un site gratuit pour revendre sa voiture, achetée grâce à des économies effectuées après une opération en Afghanistan.
« La police m'a expliqué que ma voiture risquait de servir bientôt à un braquage, dans ce cas on la retrouvera brûlée, ou bien d'être expédiée à l'étranger » raconte avec tristesse Florian. « Je suis parti en Afghanistan pour me la payer » souligne ce militaire établi à Châlons. Achetée en août dans une concession de La Rochelle, il décide de la revendre quelques mois plus tard.
Un acquéreur potentiel le contacte pour acheter sa BMW série 1 (modèle 116d pour les connaisseurs), après avoir aperçu l'annonce sur un site gratuit. Le rendez-vous a lieu un samedi, le 20 avril à Paris, devant la gare de l'Est, « où se trouvent de nombreuses caméras de surveillance » note le jeune homme de 22 ans. La voiture date de 2009, elle n'affiche que 50 000 km au compteur, avec une garantie du constructeur. « L'homme que j'ai rencontré s'exprimait très bien, il devait avoir environ 25 ans » se souvient-il.
Au nom d'une pharmacie
L'affaire est rapidement conclue, et l'acquéreur lui présente un chèque de banque pour prendre possession du véhicule, vendu 14 000 euros. « Je lui ai demandé pour quelle raison le chèque était au nom d'une pharmacie, il m'a répondu que sa copine gérait cette enseigne », l'explication lui paraît convaincante.
Mais lorsqu'il se rend à son agence bancaire, l'affaire se complique. La banque lui signale que le chèque ne peut être encaissé, car il a été falsifié. « Un travail très bien exécuté, car l'agence LCL de Châlons à qui j'ai présenté la photo du titre a d'abord cru qu'il n'y avait aucun problème » s'étonne Florian. Sa plainte, déposée à l'Hôtel de police le 23 avril, a été transmise au commissariat de Villeneuve-Saint-Georges (94), en Ile-de-France. Il n'a depuis aucune nouvelle de l'enquête en cours. La SNCF, interrogée par ses soins, lui a fait savoir que les vidéos enregistrées devant la gare ne sont conservées que 72 heures.
En attendant, le militaire châlonnais s'est adressé à son assureur, car le véhicule était couvert par un contrat « tout risque », mentionnant même le cas d'une « appropriation par un paiement avec un faux chèque de banque ». L'assurance lui aurait pourtant adressé un refus d'indemnisation, ce n'est que suite à la constitution d'un dossier de réclamation que la société a finalement promis de réexaminer son dossier
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/le-cheque-de-banque-etait-falsifie-14-000-euros-perdus
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