La Ciotat : il tue son beau-père avec un couteau de cuisine

Les proches savaient qu'ils ne se supportaient plus. Que les rancoeurs succédaient aux disputes de plus en plus fréquentes. Mais comment pouvaient-ils imaginer une telle issue entre les deux hommes ?
Hier matin, vers 9 h 30, dans l'appartement familial, au dernier étage du bâtiment I de la cité de Fardeloup, un homme de 31 ans a poignardé son beau-père. Un seul coup de couteau de cuisine dans l'abdomen qui a causé la mort de la victime. Les secours ont été, semble-t-il, avertis bien après l'agression, trop tard pour espérer sauver le sexagénaire, qui a succombé à une hémorragie massive.
Au moment du drame, la compagne de Gérard, 63 ans, se trouvait également sur place. Son rôle n'a pas encore été précisé, mais cette femme, d'origine éthiopienne, âgée de 41 ans, s'est bien retrouvée aux prises avec son fils lorsqu'il est passé à l'acte.
Blessée aux mains, elle aurait tenté de s'interposer pour éviter le crime. Elle n'a pas pu s'opposer bien longtemps et s'est finalement réfugiée, ensanglantée, chez le gardien de l'immeuble qui a fini par alerter la police et les sapeurs-pompiers.
On ignorait encore hier, le laps de temps qui s'est écoulé entre le coup de couteau et l'arrivée des secours dans l'appartement.
Sur place, les policiers du commissariat de La Ciotat ont pu appréhender le suspect, juste avant de découvrir la victime, gisant dans l'une des chambres, sans vie. Le fils a été placé en garde à vue.
Le procureur de la République, Jacques Dallest, est arrivé sur place vers 11heures, suivi de la police scientifique et du médecin légiste. À sa sortie de l'immeuble, il a confirmé les faits, tout en voulant rester prudent. "Il y a une enquête en cours. Nous cherchons surtout à comprendre les raisons de ce geste fou. Apparemment, il y avait bien des tensions entre les deux hommes qui ont mené à cette bagarre dans l'appartement. Y a-t-il eu préméditation ou est-ce un coup de folie ? L'enquête le dira."
Stupéfaction
"Un meurtre ici ! C'est pas possible. Je n'ai rien entendu, rien vu..." L'habitante du rez-de-chaussée de l'immeuble où s'est déroulé le drame est sous le choc. "Ah oui... C'est une famille très bien. La dame travaille à l'hôtel Ibis dans la zone Athélia, et le fils est très poli... Je n'arrive pas à le croire." Un habitant, lui, dit ne pas connaître cette famille. "Vous savez il y a toujours de nouveaux locataires... On finit par ne pas connaître ses voisins. Mais en tout cas, je n'ai jamais entendu de dispute là-haut. Mais, vous voyez par vous-même, c'est plutôt tranquille, ici comme quartier."
Une autre habitante descend les escaliers, elle est venue aux nouvelles. Elle connaît bien la femme. "L'homme qui est mort habitait Marignane, dit-elle. Mais il venait voir Martha de temps en temps, puis repartait et revenait. Il avait un chien qu'il laissait ici. C'est le fils qui devait s'en occuper quand il n'était pas là..."
En tout cas, du côté de l'Amicale des locataires de Fardeloup, on confirme que cette famille n'avait jamais jusqu'à présent fait parler d'elle.

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