mercredi 3 avril 2013

Embrouille sur la voie rapide : deux blessés graves sur l'A314

Deux voitures enchevêtrées. Imbriquées l’une dans l’autre au milieu des débris métalliques. Une troisième esquintée juste à côté. Plusieurs personnes blessées sont éparpillées. Un impressionnant décor d’accident s’est formé de façon peu banale, hier vers 17h30, à la sortie de Metz sur l’A314, sur la voie rapide qui mène à l’autoroute A4.
Les secours trouvent une première victime dans le terre-plein central. Le quinquagénaire, originaire de Varsberg, est mal en point. Lorsque les pompiers de Metz et le Smur le prennent en charge, l’homme est conscient. Mais il s’est « enfoncé » rapidement, d’après un officier. Il faut comprendre que son bilan n’est guère rassurant. Transporté aux urgences de Mercy une fois stabilisé, son pronostic vital est engagé. Les regards des professionnels de l’urgence en disent beaucoup sur l’inquiétude inspirée par son cas.

Enervement au volant

Un deuxième homme est coincé dans son habitacle. Polyfracturé, touché durement aux membres inférieurs, il est désincarcéré avec précaution avant d’être hospitalisé. Le corps médical restait également réservé sur son état de santé, hier soir.
Son épouse, qui se trouvait à ses côtés, se montre surtout choquée par l’accident. Le troisième conducteur est blessé au nez. Il souffrirait d’une fracture.
Les témoignages de ces deux blessés légers sont essentiels pour comprendre cet accident qui a eu lieu dans une légère courbe, à hauteur de la commune de Noisseville, à quelques encablures seulement de l’autoroute menant à Strasbourg. Les gendarmes du peloton de Saint-Avold pensaient d’abord avoir affaire à un premier accrochage ayant provoqué un suraccident. Assez classique.
Mais non. L’origine de la collision serait un moment d’énervement au volant. L’une des deux principales victimes n’aurait pas apprécié une manœuvre de l’autre. Les deux hommes se cherchent alors. La Citroën C5 pile en plein milieu de la voie. La petite Modus s’arrête aussi. Le conducteur de la C5 sort de sa voiture. Un geste que les gendarmes jugent « incompréhensible et insensé », tant il est dangereux. Il va y avoir explication…
Mais la troisième voiture, un taxi, arrive à 110 km/h. Le chauffeur freine, la collision est inévitable. Il percute, de plein fouet, les deux véhicules arrêtés. Le piéton est projeté à une dizaine de mètres du choc.
Restée bloquée près d’une heure, la voie rapide s’est progressivement désengorgée par l’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence. Les spécialistes du peloton autoroutier de Saint-Avold sont restés un long moment sur place pour prendre les mesures et analyser cet accident assez unique. Il faut espérer qu’il ne devienne pas dramatique.

http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/04/03/embrouille-sur-la-voie-rapide-deux-blesses-graves

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