Annexée par des dealers, une bande de jeunes dont les affaires perturbent celles du commerce local, la rue Nationale est au bord de la crise de nerfs. Les commerçants qui voient leur clientèle partir sous d’autres cieux pour fuir les intimidations et les riverains qui, à partir de 19 heures, assistent à des trafics en tout genre, commencent à trouver le temps long. Tous attendent avec une impatience non dissimulée que la Ville les entende et ramène le calme dans ce secteur très urbain, puisque situé à deux pas des halles.
"Dès 19 heures (...), des bandes qui transforment l’espace public en enfer"La rue Nationale, entre La Coupole et place du Château, a connu des jours meilleurs : cette parallèle à la rue Général-Perrier qui fut très commerçante et donc très animée sombre peu à peu dans une paupérisation générale. Nombre de commerces ont tiré le rideau et ceux qui restent, multiculturels, doivent multiplier les efforts pour survivre en cette période de crise. "Nous, on vit une crise dans la crise" alerte le patron d’un magasin dont l’activité marchande est quotidiennement contrariée par celle des dealers. Lui ne voit son salut et celui de son entreprise que dans les caméras de vidéosurveillance promises par l’adjoint à la sécurité, Richard Tibérino.
Les riverains sont également exaspérés par cette situation. Le même adjoint à la sécurité a été saisi par l’un de ces habitants qui n’est pas convaincu par les mesures annoncées par la Ville. "Malgré vos engagements, tous les soirs, dès 19 heures, la rue Nationale est livrée à des bandes qui transforment l’espace public en enfer. Le maire dispose d’un pouvoir de police qu’il se doit d’exercer par votre intermédiaire. Les caméras sont toujours absentes. Et elles ne sont qu’une réponse très partielle au problème. Seule une présence policière pourrait régler cette question."
" Un jeu de ping-pong entre les services de l’État et ceux de la Ville"
Sur ce dernier point, Richard Tibérino est bien d’accord. "Cette présence policière, le maire et moi la réclamons régulièrement au préfet et au commissaire divisionnaire." Et de rappeler que la sécurité des personnes et des biens ainsi que le trafic de produits stupéfiants relèvent de la seule compétence de l’État avant d’inviter, en substance, ce riverain à "saisir M. Valls sur l’absolue nécessité d’obtenir des renforts au commissariat de Nîmes". Pas suffisant pour calmer la colère de cet habitant qui, pour sa part, qualifie de "tout simplement affligeant ce jeu de ping-pong entre les services de l’État et ceux de la Ville".
http://www.midilibre.fr/2013/04/21/la-rue-nationale-n-en-peut-plus-des-trafics-en-tout-genre,683281.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire