Saint-Sulpice. Un planeur vole en éclats sur l'autoroute A68

Totalement détruit. Le magnifique planeur est en mille morceaux sur le bitume de l'A68. L'accident s'est produit samedi matin, vers 9 h 10, 4 kilomètres après le rond-point autoroutier de Gabor, commune de Saint Sulpice, à quelques encablures des Portes du Tarn. Il n'y a pas eu de blessé. «Nous partions, comme tous les ans, pour un stage d'une semaine à Luchon», explique le responsable de l'association tarnaise de vol à voile, basée à Graulhet, arrivé sur les lieux quelques minutes après l'accident. «Je fermais le convoi. Nous étions partis avec 6 planeurs.»

Victime de l'effet de souffle

Selon les premiers témoignages et notamment celui du conducteur, c'est le doublement à grande vitesse par deux véhicules qui a entraîné la perte de contrôle de la Renault Mégane qui tractait une remorque de 5 mètres de long sur laquelle était arrimé solidement le planeur. «Le doublement par la première voiture a eu pour conséquence de déclencher un ballant de la remorque. La deuxième voiture qui l'a dépassée a accentué ce mouvement et le conducteur n'a plus alors été maître de sa conduite» ; explique le responsable du club. En travers sur l'A68, le planeur et sa remorque ont causé un embouteillage, la circulation ne pouvant se faire, dans un premier temps, que sur la bande d'arrêt d'urgence. Les sapeurs-pompiers et les gendarmes de Lavaur et Saint-Sulpice sont arrivés rapidement pour sécuriser les lieux. Les motards de la BMO de Saint Juéry étaient également présents, ainsi que les employés de la Dirso. Les opérations de secours ont duré plus de trois heures. Deux camions de remorquage du garage Gomez de Saint-Sulpice ont été appelés à la rescousse pour enlever la voiture, la remorque et le planeur disloqué. Pendant ce temps, à Garidech, les conducteurs des cinq autres planeurs qui complétaient le convoi ont patienté avant que la décision d'un retour à Graulhet soit prise. «Nous annulons ce stage bien entendu», informe le responsable du club de vol à voile. Ce planeur de 15 m d'envergure a une valeur de 23 000 €, plus le prix de la remorque : les comptes de l'association vont souffrir de cette embardée spectaculaire malgré l'assurance.

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