samedi 30 mars 2013

Heurts à Montigny après un décès lors d'un arrestation : 5 personnes convoquées devant la justice

La ville de Montigny-en-Gohelle, dont un habitant est décédé jeudi lors de son interpellation, a été le théâtre d'échauffourées entre des résidents et la police. Les cinq jeunes hommes gardés à vue se sont vus délivrer vendredi soir et samedi matin des convocations devant le tribunal.
Les gardes à vue de cinq personnes, soupçonnées d'avoir participé aux heurts avec les forces de l'ordre jeudi à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), après la mort d'un habitant tué par la police lors de son interpellation, ont été levées, selon le parquet de Béthune. Les cinq jeunes hommes gardés à vue se sont vus délivrer vendredi soir et samedi matin des convocations devant le tribunal pour dégradations, outrages, rébellions, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, et, pour l'un d'entre eux, usage de stupéfiants. Les jeunes hommes, qui contestent l'intégralité des faits, ont été confrontés à des policiers, mais chacun est resté sur ses déclarations antérieures, selon le parquet de Béthune.
Des incidents entre riverains et forces de l'ordre avaient éclaté après la mort de Lahoucine Ait Omghar, 26 ans, soupçonné d'avoir commis jeudi matin une tentative d'extorsion dans un hôtel proche de Cambrai (Nord) et tué par balle lors de son interpellation alors qu'il tentait de s'en prendre à un policier avec une paire de ciseaux. Cinq balles auraient été tirées par les policiers présents lors de l'interpellation, mais une seule aurait causé un impact mortel, selon les premiers résultats d'autopsie et de balistique recueillis vendredi.
Le parquet de Béthune a ouvert samedi matin une information judiciaire pour tentative de vol avec arme, vol avec violences, tentative d'homicide volontaire sur les policiers et homicide volontaire, a-t-il déclaré à l'AFP. L'IGPN (Inspection générale de la police nationale), la "police des polices", avait quant à elle été saisie vendredi matin "pour effectuer une enquête parallèle sur les circonstances de l'intervention des services de police et ce qui a amené le déclenchement des tirs", selon le parquet. La famille du jeune homme tué, qui a réclamé "justice" lors d'une marche blanche vendredi, a contacté le cabinet de Me Eric Dupond-Moretti et souhaite se constituer partie civile, a indiqué par ailleurs le parquet de Béthune.
 

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