vendredi 29 mars 2013

Deux-Sèvres : le sonar élucide la disparition de 1985

Avec leur sonar à balayage latéral, un bijou de technologie pour les investigations subaquatiques, les gendarmes de la brigade nautique de La Rochelle viennent de faire sensation à la Sotterie, lieu-dit posé sur le bord de la Sèvre Niortaise, entre Coulon et Irleau. Là, comme l’écrit le « Courrier de l’Ouest » dans son édition de mercredi, les gendarmes, en repérant au fond du cours d’eau une Renault 5 envasée, avec à son bord un squelette, ont contribué à élucider une disparition vieille de bientôt vingt-huit ans.
Jean-Pierre Bertrand, un père de famille domicilié à Chantonnay (Vendée), avait disparu le 31 mai 1985. L’enquête de gendarmerie avait fait chou blanc. L’épouse du disparu décédait. Les trois enfants du couple restaient avec ce terrible mystère d’un père parti pour des raisons mystérieuses.

Des os remontés un à un
Si des analyses ADN doivent encore attester que les os, soigneusement remontés un à un à la surface par les plongeurs, sont bien ceux de Jean-Pierre Bertrand, les documents retrouvés dans la voiture, hissée hors de l’eau avec délicatesse mardi dernier, vont dans ce sens. « Ce n’est pas cette voiture que nous recherchions, explique le capitaine Jean-Claude Siron, adjoint au commandant de la compagnie de gendarmerie de Niort, mais le véhicule d’une personne disparue récemment (1). Pour ce faire, nous avions donc fait appel à la brigade nautique de La Rochelle. »
Le major Frédéric Taymont, commandant de cette brigade, souligne aussi que, dès la découverte de la R 5, « ont été menées toutes les expertises sous-marines avant d’entrer dans le véhicule dont la plaque nous avait permis d’identifier le propriétaire. »
Il s’agissait de préserver tous les éléments susceptibles d’alimenter et de préserver une vieille enquête afin de déterminer dans quelles circonstances l’automobiliste a trouvé la mort. À ce titre, un technicien en identification criminelle de Niort a examiné le squelette. Il n’y avait pas d’élément suspect. L’enquête privilégie l’hypothèse du suicide ou celle de l’accident de circulation.
(1) Magalie Bertaud, Niortaise âgée de 45 ans, avait été retrouvée morte en bord de Sèvre, à Arçais, le 12 mars dernier.

http://www.sudouest.fr/2013/03/28/le-sonar-elucide-la-disparition-de-1985-1007680-3.php

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