Dimanche soir, trois hommes encagoulés ont attaqué un octogénaire à son domicile pour lui voler de l'argent. L'homme gazé et ligoté a été mis dans un placard. Les voleurs sont repartis avec 1000 euros de butin.
«J'étais quelqu'un de confiant. Je vais devenir méfiant. Maintenant, dès qu'on sonne chez moi, je demande qui c'est et je regarde à travers la porte sans retirer la chaînette. » Les yeux encore rougis par le gaz lacrymogène, Roger se croyait à l'abri de toute mésaventure dans sa maison de Muizon, à mille lieues de penser qu'on aurait pu venir l'attaquer pour lui voler ses économies.
La scène s'est pourtant déroulée dimanche soir, avec l'irruption de trois hommes encagoulés à son domicile de la rue des Oiseaux, dans un lotissement du village. « C'était vers 19 heures, juste après « Questions pour un champion », témoigne le retraité âgé de 84 ans. « Je venais d'éteindre la télé quand ça a sonné. J'ai ouvert sans me méfier. Les gars, ils sont entrés comme un ouragan. Ils m'ont bousculé et tout de suite, clac, clac, clac : du gaz dans la figure. Je n'y voyais plus rien. »
Menacé avec un couteau
Le vieil homme neutralisé, les malfaiteurs l'ont emmené vers un placard au fond du couloir. « Ils m'ont fait asseoir dedans. J'avais une rallonge électrique qui traînait. Ils en ont coupé un bout pour m'attacher les mains, devant, comme des menottes. Les types étaient trois, avec des cagoules : un trou à la bouche, deux trous aux yeux. C'est l'argent qui les intéressait. Il y en a deux qui cherchaient pendant que le plus petit me gardait. Il n'arrêtait pas de dire : « Bouge pas ! Bouge pas ! » Comme ils ne trouvaient rien, un des gars s'est ramené avec un petit couteau courbé. Il me l'a mis sur la gorge : « Y'a de l'argent ! Dis-nous où, sinon on te coupe la gorge ! » Je ne pense pas qu'il l'aurait fait. Si j'étais mort, comment j'aurais pu répondre ? Je me suis quand même dit : « Il faut les satisfaire ». J'ai donc accepté de leur montrer où il y avait de l'argent. »
Enfuis par la RN 31
Les agresseurs ont sorti Roger du placard, puis l'ont escorté dans la maison pour se servir avant de le reconduire dans le cagibi. « Ils m'ont fait rasseoir et celui qui me gardait m'a remis un coup de gaz en me disant : « Tiens ! Encore un coup pour la route ! » Ensuite, ils sont partis. J'ai réussi à me lever sans les bras - ce n'est pas facile, surtout à mon âge - et je suis allé chez le voisin. Il a prévenu la police pendant que sa femme me détachait les mains. »
Les gendarmes ont reçu l'appel à 19 h 30, trop tard pour intercepter l'équipe qui a dû s'enfuir par la nationale 31 Fismes-Reims toute proche. Un quatrième comparse - au moins - faisait le guet à l'extérieur. « L'un des trois gars avait un téléphone. Il causait avec un autre. Pour les inquiéter, j'avais dit que le voisin devait passer. Je l'entendais quand il parlait avec l'autre : « Faut se dépêcher, faut pas traîner. »
Malgré ses économies, Roger ne roule pas sur l'or. Sa maison ne se distingue pas des autres du lotissement, mais il n'y a que lui, âgé, vulnérable, à vivre seul. Ses agresseurs, manifestement, le savaient. Comment ? Par qui ? Deux questions auxquelles les gendarmes de Gueux et de la brigade de recherches de Reims vont s'efforcer de répondre pour tenter d'identifier la bande repartie avec un butin de 1 000 €. À partager entre quatre.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-vieillard-agresse-chez-lui-par-trois-voleurs-encagoules
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