Leur rencontre a duré une heure. Les familles du brigadier
Boris Voelckel, 32 ans, et du brigadier-chef Cyril Genest, 40 ans, tués par un
chauffard ivre sur le périphérique parisien jeudi, ont été reçues au ministère
de l'Intérieur par Manuel Valls, vendredi. Les proches du brigadier-chef
Frédéric Kremer, 54 ans, étaient aussi présents. Opéré jeudi soir, son pronostic
vital était "toujours engagé vendredi matin", selon une source proche de
l'enquête.
Manuel Valls leur a "fait part de son soutien moral et
financier", ainsi que de celui "de son administration", a précisé la source. Il
leur a affirmé sa "volonté que les responsables soient sévèrement sanctionnés",
a indiqué le ministère. Le ministre de l'Intérieur sera présent aux obsèques
nationales des deux agents de la Bac nuit 75, qui se tiendront mardi à la
préfecture de police de Paris.
Les suspects pourraient être déférés samedi
Ces cérémonies devraient être l'occasion de "rassemblements" de
policiers après un appel lancé vendredi par Alliance (2e syndicat des gardiens
de la paix). Le syndicat a appelé "tous les policiers" à manifester au mardi à
11h30, "devant les commissariats et services de police "en hommage" à leurs deux
collègues tués. Alliance demande aux policiers de manifester "dans le
recueillement, dans la dignité et le silence (...) sans banderole ni affiche"
pour "rendre un dernier hommage à nos collègues avec leurs familles, leurs
proches, leurs amis et leurs collègues de la rigade anti-criminalité (Bac) de
Paris". Un deuxième syndicat, unité SGP police force ouvrière, a également
appelé à rendre un "dernier hommage à Cyril et Boris" en se rassemblant devant
les commissariats et service de police.
Cette démarche ne devrait pas être isolée. Des SMS intitulés
"alerte info police" ont également commencé à circuler vendredi. Ils appellent à
une "marche blanche mardi à 13h00" Porte Maillot "devant le Palais des Congrès
là où la chasse a débuté", selon le texte de ce SMS que l'AFP s'est procuré. Il
précise: "Nos collègues ont été sauvagement assassinés par deux criminels", il
faut que "justice soit rendue (...) afin qu'ils ne soient pas morts pour rien".
Les gardes à vue du chauffard qui a tué les deux policiers en percutant leur
voiture, ainsi que celle du passager, ont été prolongées vendredi matin. Les
deux suspects ont été déférés vendredi soir, selon une source judiciaire.
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