Au moins 140000 euros détournés
Même s'il y a prescription pour une partie des faits d'abus de faiblesse, ce couple de Tarnais aurait détourné quelque 140 000 euros, entre 2005 et 2011. Un argent d'ailleurs mal géré puisqu'eux aussi sont aujourd'hui endettés. Quand l'affaire éclate, en 2011, la retraitée, très affaiblie, est placée sous curatelle renforcée. Elle finira ses vieux jours dans une autre famille d'accueil, aimante celle-là. Quand elle décède, en février 2012, à 76 ans, il n'y a plus un sou sur ses comptes. Pire, débitrice de 35 000 euros, elle était en surendettement.Le couple responsable de ce pillage en règle a été convoqué ce lundi au commissariat d'Albi où ils sont restés 48 heures en garde à vue. Auditionnés par le groupe financier de la brigade de sûreté urbaine, ils ont reconnu l'ensemble des faits, expliquant avoir cédé à la facilité et n'avoir pas mesuré la vulnérabilité de la personne dont ils avaient la charge.
Trahie par sa demande d'adoption
L'épouse, Michelle S., 57 ans, semble avoir joué un rôle moteur dans le mécanisme de l'abus de faiblesse, avec le soutien actif de son compagnon âgé de 62 ans. Interdite bancaire, elle avait eu la «jugeote» de déposer les chèques (signés par la vieille dame) sur le compte de son fils.Elle aura été aussi, bien involontairement, à l'origine de la révélation des faits, en 2011. En demandant, ni plus ni moins, à être adoptée par la personne («vieille fille», quelle aubaine !) dont elle avait la charge. Demande jugée bizarre par le tribunal qui avait diligenté une enquête. On connaît la suite. La fin s'écrira dans quelques mois devant le tribunal correctionnel d'Albi où le couple devra répondre d'abus de faiblesse.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/21/1566197-la-vieille-dame-malade-ruinee-par-sa-famille-d-accueil.html
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