mercredi 5 décembre 2012

Tribunal de la Rochelle : jugé pour des coups avant la tentative d'assassinat

Hier, en fin d'après-midi, Kévin Cathelin, un Rochelais âgé de 32 ans, avait été extrait de sa cellule d'isolement au sein de la maison d'arrêt de Poitiers-Vivonne pour comparaître devant le tribunal correctionnel de La Rochelle.
Non assisté d'un avocat, il devait répondre de violence à l'encontre de son ex-concubine, la mère de leur fille âgée aujourd'hui de 5 ans, enfant placé en famille d'accueil.

Les coups dataient du 1er août 2010. Ils étaient contestés par le prévenu, affirmant n'avoir que poussé sa concubine. La mère de famille, âgée alors de 36 ans, avait fait attester les conséquences des coups par un certificat médical. Le motif de la tension entre l'homme et la femme (cette dernière bénéficiant d'une mesure de curatelle) était la volonté de séparation de la concubine et la question du devenir de l'enfant.
Deux coups de couteau
Mais l'audience d'hier était des plus sensibles puisque, depuis le 19 octobre 2012, Kevin Cathelin a été mis en examen et placé en détention provisoire pour tentative d'assassinat à l'encontre de la même femme. Elle avait été blessée au bras et au ventre par arme blanche.
La scène s'était déroulée le 15 octobre, en plein jour, rue du Collège, en centre-ville de La Rochelle. L'auteur avait pris la fuite. Il était interpellé le 17 octobre, en possession du couteau, près de l'hôpital où la victime faisait l'objet de soins. Il projetait alors de « la finir », indiquait-il aux policiers.
« Pour me venger »
Dès le début de l'audience d'hier, à la question du président lui demandant d'expliquer cette mise en examen, le prévenu répondait : « Je voulais me venger contre la personne qui m'a dénoncé. Je lui ai mis deux coups de couteau. » Kévin Cathelin faisait donc référence aux coups donnés le 1er août 2010, ce qui jetait un froid dans la salle d'audience.
Reste que l'audience d'hier ne devait examiner que les faits d'août 2010. Alors que le prévenu répétait que son ex-concubine était malade et qu'il fallait qu'elle soit prise en charge en hôpital psychiatrique, il se dédouanait de toute violence. À cela, l'avocate de la partie civile rappelait le harcèlement dont était victime la femme depuis qu'elle avait annoncé sa volonté de rompre. Et concluait par le drame qui avait failli se nouer en octobre.
Le tribunal suivait les réquisitions du ministère public : huit mois de prison ferme et placement en détention.

http://www.sudouest.fr/2012/12/04/les-coups-avant-la-tentative-d-assassinat-898198-1391.php

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