Depuis le début de l’année, les saisies sont faramineuses pour la région nîmoise : de 120 kg à 2,5 tonnes de résine de cannabis. Enquête sur un trafic dont les contours évoluent.
2,5 tonnes de résine de cannabis : c’est la plus importante saisie du genre opérée depuis le début de l’année. C’est une affaire menée par les policiers du Quai des Orfèvres (police judiciaire de la préfecture de police de Paris) avec ceux de l’antenne de Nîmes du SRPJ de Montpellier. Cette saisie colossale du 10 septembre dernier pose la question de la route de la drogue en provenance du Maroc via l’Espagne et sans doute d’une spécificité nîmoise voire gardoise, en matière de haschich.
Un particularisme local s’agissant du blanchiment de l’argent de la drogue
Go fast (voitures puissantes), transport par bateau, en camion, le Gard est une vraie plaque tournante en matière de trafic de stupéfiants, notamment en direction du nord de la France. Ces flux de drogue sur l’autoroute de la came laissent penser qu’une part non négligeable transite parfois par la “plate-forme” gardoise... Si les réseaux de revente dans le Gard ont la même physionomie qu’ailleurs, il existerait un particularisme local s’agissant du blanchiment de l’argent de la drogue. Certains types d’entreprises serviraient de lessiveuses d’argent sale.
1. L’affaire des 120 kg
Moins spectaculaire que l’affaire de la PJ, la saisie de 120 kg de résine de cannabis, réalisée par la Sûreté départementale du Gard (en octobre 2012), n’en reste pas moins très importante pour une ville comme Nîmes. Ainsi, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants avaient ouvert un dossier depuis le mois de mai. Ils étaient sur la piste de trafiquants qui sévissaient entre les Pyrénées-Orientales et le Gard. Les recoupements et les filatures ont permis d’identifier les acteurs de ce réseau et d’établir qu’un convoyage de drogue était imminent. Un couple de trentenaires a été arrêté et mis en examen.
2. Les 500 kg à Caissargues
La PJ de Paris et celle de Nîmes interpellent la main dans le sac une série de suspects à Caissargues. Le 26 novembre 2011, ils s’apprêtent à transporter 300 kg de résine de cannabis vers la région parisienne. En tout, 500 kg de haschich ont été saisis lors de cette opération menée avec les policiers spécialisés de la brigade de recherches et d’intervention (BRI, ancienne antigang).
3. Les 2 500 kg de Nîmes
Les enquêteurs de la direction de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris sont sur la piste de trafiquants depuis des mois. Au terme d’une opération d’envergure, les policiers lancent une série d’interpellations le 10 septembre dernier dans la région. À Nîmes, la PJ parvient à arrêter plusieurs individus et découvre un camion de location bourré de 2 500 kg de résine de cannabis. Le shit est caché dans les parois du véhicule.
Il s’agit d’un trafic international entre le Maroc et la France via l’Espagne. En fait, les policiers pistaient le camion depuis le port de Sète, quand ils ont décidé de lancer la vague d’interpellations à Nîmes. Une grosse partie de la drogue devait remonter vers la Seine-Saint-Denis. Mais selon nos informations, une partie non négligeable - 400 à 500 kg - pouvait être livrée à des clients nîmois. En tout, une dizaine de trafiquants présumés ont été mis en examen par un juge d’instruction de Paris. Parallèlement au transfert des suspects, la drogue est remontée sous bonne escorte dans la capitale dans un lieu tenu secret avant d’être incinérée.
http://www.midilibre.fr/2012/12/23/nimes-une-plaque-tournante,616816.php
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