Ni les cravates des années 70 qui pendouillent à l'entrée, ni les cigarettes, pas plus que les conserves, la charcuterie ou les bouteilles d'alcool… Non, ce duo voulait la caisse de la supérette-tabac-presse de Laure-Minervois. En fait de père Noël, Dominique Maurel a reçu la visite de deux braqueurs, mardi soir à 18 h 30. L'un était encapuchonné, l'autre encagoulé. Quand le patron de l'unique épicerie du village les a vus débouler, il leur a lancé : «Ben, c'est pas carnaval les gars, c'est Noël !». «Ta caisse, file-nous ta caisse !», lui rétorque l'un des visiteurs. «J'ai cru que c'était une blague», raconte l'épicier à son poste depuis 37 ans. Et de répondre du tac au tac : «Tu vas voir la caisse que je vais te mettre !». Il n'a pas rigolé longtemps de son bon mot. Son interlocuteur sort un pistolet, le vise et le manque. L'autre tente de prendre la caisse. Maurel s'agrippe à son bien. Le premier tire à nouveau. L'arme s'enraye. S'ensuit une échauffourée et les deux gars finissent par s'enfuir, rejoindre leur voiture et détaler. Dans la caisse, il y avait 150 à 200 € à tout casser. Risquer de pendre une balle en résistant ? «J'ai cru que c'était une blague. J'ai même cru que l'arme était factice. Et puis, ils ne me font pas peur ! C'était deux jeunes mecs de 20 ans tout au plus», dit-il bravache. En mai dernier, itou, des cambrioleurs ont essayé de partir avec la recette. C'était la nuit. Le commerçant vit au-dessus du magasin. Les malfaiteurs l'ont tabassé : «Ils m'ont laissé presque mort». Courant 2012, trois autres fois, il a été cambriolé. «J'aimerais bien être en sécurité à la hauteur des impôts que je paie», soupire-t-il.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/26/1522793-laure-minervois-l-epicier-met-en-fuite-les-deux-hommes-qui-tentaient-de-le-braquer.html
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